- Publicité SW45 -
mercredi, janvier 15, 2025
AccueilSociété8 Mars : Les conditions des femmes, un réel défi pour Madagascar

8 Mars : Les conditions des femmes, un réel défi pour Madagascar

La célébration officielle de la journée internationale de la femme se tient à Vangaindrano. Au-delà de l’aspect festif, c’est surtout une occasion de réellement se pencher sur la situation des femmes à Madagascar.

Le 8 mars, journée internationale de la femme, est une occasion pour les femmes, mais aussi pour tous les hommes, de faire une réflexion sur les conditions des femmes dans la société. Egales de droits avec les hommes, du moins en théorie et selon les lois qui existent à Madagascar, elles ne jouissent pourtant pas des mêmes conditions que leurs pairs masculins. Cette inégalité est différemment perçue dans les différentes régions de l’île. Dans la région Atsimo Atsinanana, leurs situations sont bien plus préoccupantes. Souvent seules à élever leurs enfants, leurs maris les ont abandonnées, à cause d’une complaisance renforcée par une coutume infligée depuis des siècles, car dans cette région, le concubinage, voire la polygamie est acceptée. Sans réel engagement légal, les hommes peuvent ainsi quitter leurs femmes, ou les mères de leurs enfants, sans aucune obligation quelconque. Et c’est encore la tradition qui explique pourquoi elles n’ont pas le droit à l’héritage foncier des parents. Mais cette inégalité s’étend aussi vers d’autres secteurs sociaux, car il y a plus de femmes analphabètes dans cette région,  avec beaucoup d’enfants à charge, et ne possédant ni terres ni ressources. La plupart ne comptent que sur leurs rizières traditionnelles pour survivre, grâce à une petite culture sur des terrains empruntés, contre 50 % de la récolte. Certaines doivent alors recourir à des usuriers pour un peu de fonds, qu’elles doivent ensuite rembourser au double ou même plus à cause des intérêts.

Défi. La situation des femmes en général reste donc préoccupante. Et les grands programmes financés par les grands ONG, tels que le Pnud ou encore les autres partenaires financiers à travers les petites associations, essaient de combler ce qu’ils peuvent pour rattraper ces injustices sociales. En 2010, le Pnud lance le projet d’autonomisation des femmes et des filles mères vulnérables du Sud-Est. Il s’agit de sensibiliser les populations sur les droits des femmes, et d’appuyer les renforcements de capacités techniques et organisationnelles, et de professionnaliser les filières porteuses. Permettant ainsi aux femmes d’être plus autonomes et donc moins dépendantes. Et comme le conclut le ministre de la Population et des Affaires sociales Olga Ramaroson, « le défi est que les femmes doivent toujours penser aux solutions non aux obstacles et problèmes ».

Anjara Rasoanaivo

- Publicité -
- Publicité -
Suivez nous
401,973FansJ'aime
9,563SuiveursSuivre
1,463AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser