
La 8e Table ronde économique réunissant les représentants des groupements du secteur privé, les ministères concernés et les partenaires techniques et financiers, s’est tenue hier au Radisson Blu.
Il s’agit d’un dispositif complémentaire au Dialogue Public-Privé, soutenu par l’Union européenne. « Les contributions multidimensionnelles du secteur privé aux efforts de développement de Madagascar » étant le thème retenu pour cette année. À cette occasion, Tiana Rasamimanana, le président du Syndicat des Industries de Madagascar a déploré que les recommandations émises par le secteur privé à chaque dialogue avec le secteur privé, sont toujours classées dans les tiroirs. « Il est temps de les mettre en application pour avoir des résultats efficaces et concrets. En effet, on dit souvent que le secteur privé est le moteur de développement économique du pays mais les entreprises formelles n’arrivent plus à jouer ce rôle en raison d’une forte fiscalité. Trop d’impôts tuent l’impôt. Cependant, le taux de pression fiscale stagne autour de 12%. Il faut également se pencher sur la formalisation des informels qui représentent près de 75% des activités économiques à Madagascar », a-t-il évoqué.
Réforme structurelle
Il ajoute que des mesures d’incitation fiscale doivent être appliquées aux startups qui approvisionnent les grandes entreprises ou qui commencent à écouler leurs produits sur le marché pour éviter leur basculement vers l’informel. Outre la gouvernance de la fiscalité, toutes les parties prenantes s’engagent pour une refondation économique en mettant en place une stratégie de développement du secteur privé et en mettant un terme à toute forme de monopole. L’amélioration des infrastructures routières, de l’accès à l’énergie et à l’eau ainsi que la facilitation d’accès au financement non seulement pour les grandes entreprises mais aussi pour les Petites et moyennes entreprises, ont également été parmi les thématiques soulevées et reviennent systématiquement lors des dialogues public-privé. Toujours dans le cadre de cette refondation économique, le secteur privé réclame la réforme structurelle en commençant par une refonte du système fiscal.
Actions concrètes
Face à ces nombreux défis auxquels est confronté le secteur privé, la Secrétaire générale du ministère de l’Industrialisation et du développement du Secteur privé, Priscilla Andrianarivo a souligné que des mesures seront prises pour accompagner le secteur privé. « Une même règle du jeu sera appliquée à toutes les entreprises. Le secteur privé sera traité sur un même pied d’égalité pour être plus productif et compétitif. Aucune entreprise ne sera marginalisée. Nous veillerons également à la concrétisation de toutes les recommandations proposées à l’issue des dialogues public-privé. En effet, des actions concrètes doivent être réalisées dans le cadre de la refondation économique », a-t-elle enchaîné. Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, SEM Roland Kobia a avancé qu’il n’y aurait pas de développement durable sans un secteur privé dynamique et dynamisé. L’EDBM prévoit également l’amélioration des dialogues public-privé pour avoir des résultats efficaces.
Navalona R.




