Cela fera 4 mois et …4 jours que l’état d’urgence sanitaire est en vigueur depuis sa proclamation sur toute l’étendue du territoire le 21 mars 2020.
8ème prolongation pour une 9ème quinzaine
Limitée dans le temps, la situation d’exception peut être toutefois prolongée dans les mêmes formes, par tranches ne pouvant excéder chacune la période initiale dont la durée est de 15 jours. Ce qui a amené le Conseil des ministres à proroger à huit reprises l’état d’urgence sanitaire. La dernière en date ayant été prise le 11 juillet jusqu’au 25 de ce mois. En somme, c’est la 9ème quinzaine de l’état d’urgence sanitaire qui n’est pas près de prendre fin, compte-tenu de l’augmentation des cas confirmés de Covid-19. C’est une véritable « calamité publique » au sens de l’article …13 de la loi relative aux situations d’exception qui prévoit également que « la situation d’urgence peut être proclamée en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public ou à la sécurité de l’Etat ». Pareil scénario n’est pas à exclure face à la propagation rapide du virus, tel que l’attestent les résultats des tests effectués jusqu’à hier dont le nombre total représente à peine un peu plus du 1/100e de la population de la capitale où se situe l’épicentre de la pandémie. Nonobstant d’hypothétique explosion exponentielle par rapport au nombre d’habitants, le risque d’une explosion sociale n’est pas non plus à exclure à cause des impacts socio-économiques de la crise sanitaire. Notamment les « effets secondaires » du reconfinement qui amènent bon nombre de gens à dire qu’il « vaut mieux succomber demain du coronavirus que de mourir de faim aujourd’hui ». Avec ce que cela suppose comme relâchement des mesures-barrière où les « maux » d’ordre semblent être « raha maty aho, matesa rahavana ». Littéralement, « Si je meurs, que meurent les autres ». Ce qui est tout à fait contraire au slogan « arovako ny tenako, arovako ny hafa ».
R.O