Mettre fin à l’insécurité qui règne sur tout le territoire national est un des défis urgents que le régime doit relever. L’atelier de la réforme de la sécurité qui se tient jusqu’à samedi va définir une nouvelle stratégie censée résoudre tous les disfonctionnements des forces de l’ordre.
Le problème de l’insécurité enfin traité sérieusement ?
On est tenté de s’exclamer : « Enfin, il était temps ! ». Le président de la République lui-même l’a dit sans ambage lors de la cérémonie d’ouverture de cet atelier au Palais d’Etat d’Iavoloha. L’insécurité qui règne à Madagascar est intolérable et doit cesser. Le discours qu’il a prononcé à cette occasion s’apparente à une véritable injonction vis-à-vis des responsables des forces de l’ordre. Il a mis en lumière les insuffisances de ces services de sécurité qui, jusqu’à présent, n’ont pas pu mettre fin à toutes ces attaques à mains armées, braquages sanglants et meurtres qui restent impunis. Il a défini les raisons de cette impuissance des forces de l’ordre. Elle se situe principalement au niveau de leur manque de moyens et il a promis de leur faire de nouvelles dotations de matériels pour leur permettre d’accomplir leurs missions. Cependant, même si les équipements nécessaires sont fournis, cela ne sera pas suffisant. Il faudra former les éléments qui se rendront sur le terrain et les utiliser de manière rationnelle. Jusqu’à présent, les policiers et les gendarmes semblaient faire preuve de peu d’efficacité car ils n’avaient pas de stratégie claire pour mettre fin à ces actes de banditisme qui terrorisent la population. Cette insécurité qui n’épargne aucun quartier de la capitale est mise sur le dos du régime qui se révèle impuissante devant le phénomène. Cette dernière a senti le danger et a donc décidé de le prendre à bras le corps. Il a été dit lors de la cérémonie d’Iavoloha que les financements étaient déjà disponibles, les bailleurs de fonds étant disposés à accompagner la nouvelle stratégie mise en place. Les annonces faites sont pleines de promesses. Plût au ciel qu’elles soient suivies d’effet. Le régime est donc attendu au tournant.
Patrice RABE