
La plupart des mères de famille l’ont remarquée. Car pour celles et ceux qui ont l’habitude de faire des courses, les prix de certains produits de première nécessité (PPN) comme le riz ont subitement monté. C’est le cas dans le quartier d’Antohomadinika où le riz dit « stock » est passé de 1 350 Ar à 1 500 Ar le kg. Soit une hausse d’environ 100 ariary au kilogramme et de 50 Ar au « kapoaka ». Et cette augmentation touche également l’huile dont le prix au litre « pour celle cachetée » a grimpé de 500 Ar, toujours dans le même quartier. Une situation qui d’après les habitudes arrive quelques semaines, voire quelques jours, avant les fêtes de Noël et de la fin d’année. Et qui démontrerait l’incapacité des organismes de régulation des prix à effectuer pleinement leur devoir. Car ce sont les marchands et distributeurs qui fixent les prix au détriment de la population. Cette dernière qui, tout le monde le sait, est plongée dans la pauvreté.
Volaille. La consommation de volaille est, d’après les traditions, inséparable de la fête de Noël. Une tradition qui serait apparemment révolue pour la plupart des foyers malgaches. Et dont la cause première serait la hausse continue de son prix. Pour le marché d’Ambodinisotry, en effet, il faudrait débourser au moins 60 000 Ar pour se permettre d’acheter un canard. Un prix qui augmente automatiquement lorsque le choix se porte sur l’oie. Ledit choix étant possible moyennant une somme d’environ 80 000, voire 100 000 ariary. La vie coûte tellement cher dans la Grande Ile et la population ne cesse de s’appauvrir, force est de se demander qu’en sera-t-il de la vie des prochaines générations.
José Belalahy