L’exploitation du secteur Eau est loin d’être saturée, mais le syndicat des employés de la Jirama réclame que les opérateurs intéressés s’implantent en dehors de leurs zones d’intervention.
Le syndicat Autonome des Travailleurs de la Jirama (SAT) n’a pas prêché dans le désert. « Nous remercions vivement l’Etat qui a manifesté une bonne volonté de prendre une décision pour l’intérêt général de la nation. En effet, le contrat de concession des centres d’approvisionnement en Eau potable entre l’Etat et la Jirama est prolongé pour 5 ans à compter de 5 mars 2014, suite à une publication d’un arrêté ministériel », a annoncé Haja Maminirina, le Président du SAT/Jirama. Mais il a poursuivi qu’il faut réviser la loi No 98-029 régissant le secteur Eau durant cette période tout en évoquant que l’exploitation de ce secteur est loin d’être saturée si les opérateurs économiques veulent investir. Par contre, « ceux-ci doivent s’implanter en dehors des zones d’intervention de la Jirama. C’est valable pour le secteur énergétique », a-t-il précisé.
Service public. Le président de la SAT avance également que chaque acteur, la Jirama ou les autres opérateurs privés, doit assurer entièrement la production de l’eau ou de l’électricité, en passant par la distribution jusqu’à la commercialisation des produits. L’objectif vise à éviter de se renvoyer la responsabilité en cas de coupure de l’eau ou de l’électricité ou de leur mauvaise qualité. D’où, la nécessité de la révision de la Loi en vigueur. Par ailleurs, « la Jirama ne devra pas non plus refuser si des communes lui demandent de gérer l’adduction en eau potable qui a été avant confiée à un privé dans leurs localités faute de qualité et de prix abordable car il s’agit d’un service public », a-t-il conclu.
Navalona R.