Regroupant 38 syndicats, la Solidarité Syndicale de Madagascar (SSM) va lutter contre la politisation de ces associations autorisées par les textes à revendiquer les droits et les libertés des employés. C’est ce qui a été annoncé hier, au « Le Pavé » Antaninarenina lors d’un point de presse que la SSM a effectué pour annoncer sa mise en place officielle.
Hasina. Conscients des principales entraves auxquelles sont confrontés les employés – en l’occurrence la politisation des syndicats, l’absence de dialogue social et de transparence, l’attitude critiquable de l’Etat à leur endroit – les membres de la SSM ont décidé de « rénover la lutte syndicale dans le dessein d’exhorter facilement les employés à adhérer des syndicats, de rassembler toutes les forces afin que ces derniers puissent être à même de revendiquer les droits et les libertés des employés, d’instaurer le dialogue social entre l’Etat, les employés et les employeurs et de dénoncer les cas de figure qui démontrent le non-respect des droits et libertés des employés ». Des travaux attendent, de ce fait, la SSM d’autant plus que des financements provenant de l’Union européenne, de l’Ambassade de France, de la Principauté de Monaco et de la coopération allemande GIZ sont d’ores et déjà promis, dans le cadre du projet « Syndicat fort, agents de développement » réalisé avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES). De surcroît, d’après Barson Rakotomanga, un des 2 secrétaires, « ce qui fait la différence de la SSM n’est autre que la fusion des syndicats du secteur public comme du secteur privé ». Et lui de continuer que « la dépolitisation de cette plateforme sera inscrite dans son règlement intérieur ». En d’autres termes, seule la lutte syndicale fait son essence. Et « la lutte continue », comme l’affirme son slogan. Notons que Fanirisoa Ernaivo occupe la présidence de la plateforme avec 3 vice-présidents, un rapporteur et des conseillers. Le bureau, quant à lui, est composé de 2 SG dont Rakotoniasy Jean Raymond et Rakotomanga Barson, d’un trésorier, de 3 chefs de département (développement interne, relations externes et législation, juridique et convention) et de 4 coordonnateurs.
Aina Bovel