Le MMM de Hajo Andrianainarivelo fustige la manière dont se gèrent les affaires étatiques en ce moment. En effet, d’après ses allégations, la méconnaissance des responsabilités de tout un chacun et leur enchevêtrement figurent parmi les principaux facteurs qui entravent le développement de Madagascar.
Manœuvres dolosives. Pour le MMM, le modus operandi du régime Rajaonarimampianina consiste à utiliser des manœuvres dolosives afin d’effectuer un nouveau mandat en 2018 et de préserver tous les « seza » jusqu’à ce que cette année décisive arrive. « Cela reflète le cas flagrant de la mauvaise gouvernance en général mais surtout la satisfaction des intérêts personnels en particulier », lit-on dans un communiqué du parti. Le statut des Fokontany a également été débattu par le parti de Hajo Andrianainarivelo : « Peu de responsabilités incombent aux Fokontany dans la mesure où ils ne font pas partie des collectivités territoriales décentralisées (CTD) ». Effectivement, d’après l’article 143 de la Constitution, seules les communes, les régions et les provinces sont les CTD. Les Fokontany demeurent – d’après l’article 2 de l’ordonnance n°2009-890 du 2 juillet 2009 fixant l’organisation, le fonctionnement et les attributions des Fokontany – des subdivisions administratives mais « participent, selon l’article 152 de la Constitution, à l’élaboration du programme de développement de leur commune ». Par voie de conséquence, le MMM exige que soient élus les chefs de ces subdivisons administratives pour que « les citoyens puissent avoir la latitude quant aux chefs de Fokontany et non subir une gestion qui servira et garantira les intérêts des dirigeants de la haute sphère ». En passant, le MMM réfute également la perspective de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) d’instaurer des guichets uniques permettant une facilité d’inscription sur les listes électorales. Selon ses affirmations, cela ne lui incombe pas.
Aina Bovel