
Malgré son « cadre féérique et exceptionnel, l’accueil sur tapis rouge et la pose photo instantanée », le premier réveillon du palace n’a pas attiré les barons du HVM. Ils ont boudé la cuisine du « 4 étoiles » même si certains d’entre eux traînent aussi des …casseroles.
Par leur absence, les cadres du HVM donnaient l’impression de prendre leurs distances par rapport à la propriétaire des lieux, Claudine Razaimamonjy qui, comme son nom l’indique, vient souvent « au secours » des dirigeants et du parti au pouvoir. Pour ne rappeler que la course à la mairie de Fianarantsoa I où elle n’avait pas lésiné sur les moyens pour faire gagner la candidate des « cravates bleues ». De même, elle était le maître d’œuvre du récent congrès régional du HVM à Fianarantsoa où elle avait d’ailleurs trôné à la tribune.
Reconnaissance. C’est encore elle qui a « sauvé » la mise, grâce justement à A & C Palace qu’elle avait réussi à terminer dans les délais. Et ce, pour pallier à la non-réalisation de l’immeuble prévu pour accueillir les délégations étrangères au village de la Francophonie à Andohatapenaka qui était au début, sous la responsabilité directe du MEPAT dirigé par Rivo Rakotovao. Celui-là même qui avait fait montre d’absence de reconnaissance envers celle qui a pourtant volé au secours du ministère dont il devait être débarqué, à cause vraisemblablement de la défaillance dans la réalisation du chantier.
« Zipety ». L’ancien patron du MEPAT et non moins président national du HVM s’est désolidarisé de la célèbre milliardaire dans l’affaire Ambohimahamasina, en déclarant que le parti n’est pas un refuge pour ceux qui ont maille à partir avec la Justice. Une manière de dire qu’il faut laisser cette dernière faire son travail. Cette déclaration qui ressemblait à un désaveu public, a été faite devant plusieurs membres du noyau dirigeant du parti au pouvoir qui partageaient visiblement les propos du numéro Un du HVM. Au risque de se mettre à dos la branche de l’appareil dans la province de Fianarantsoa dont les dirigeants étaient en revanche, bien présents à A & C Palace lors de la soirée de la Saint-Sylvestre. Pour ne citer que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Anicet Andriamosarisoa, sans que l’ancien membre du groupe Tsivahiny ait fait vibrer la salle au rythme de « zipety ».
Empoisonnement. Etait aussi de la partie, le député élu à Mananjary Anthelme Ramparany qui a prôné « l’apaisement, le fampihavanana et le développement pour 2017 ». Il a visiblement voulu signifier par sa présence, que Claudine Razaimamonjy et son équipe n’ont rien à voir avec son empoisonnement en marge du congrès régional du HVM à Fianarantsoa. Présence remarquée par ailleurs de l’autre ancien ministre redevenu député, en l’occurrence, Voanalaroy Randrianarisoa. Quoiqu’elle ne soit pas un édile de Fianarantsoa mais de Brickaville, elle était de tout cœur avec Claudine. Elle semblait même plus HVM que ceux qui ne sont pas venus, en souhaitant pour 2017 la stabilité du « Hery Vaovao an’i Madagasikara ».
« Miasa miaraka ». Un ancien ministre de Andry Rajoelina durant la Transition et devenu sénateur HVM sous la Quatrième République était aussi omniprésent à A& C Palace. Il s’agit de Riana Andriamandavy VII qui a été rattrapé par son passé de président des jeunes TIM en préconisant pour la nouvelle année, le « miasa miaraka » qui est la « marc » déposée de Ravalomanana. Outre le fait qu’il est le beau-frère de Claudine, l’actuel vice-président du Sénat est en même temps originaire de la même province. Celle de Fianarantsoa qui pèse de tout son poids dans la balance des votes, en raison de son importance démographique. Qui plus est, ses natifs sont éparpillés aux quatre coins du territoire, tel que c’était le cas la nuit du 31 décembre à A & C Palace. Contrairement aux apparatchiks du HVM qui ont snobé le « premier réveillon du 4 étoiles ». Une absence que leur poulain pourrait payer cher dans la prochaine course à la magistrature suprême où il risque ne pas franchir le premier la ligne d’arrivée. Contrairement à l’ancienne championne du 100 m Rosa Rakotozafy, une autre Betsileo qui était aussi sur le starting- block de A & C où l’on a assisté moins à la solidarité entre HVM qu’au fameux « taigna samy taigna », même s’il n’y avait pas au menu de « taigna koa ».
R. O