
Namorona presque désert, la peur des représailles des gendarmes, des vengeances de la famille du mort font que le village de Namorona est presque désert, il y a moins du tiers de la population a estimé le Ampanjaka Iaban i Gisy, ces représailles en plus ne sont que des rumeurs étant donné qu’il n’y a plus de gendarmes sur place : le chef de poste lynché à mort par la foule. Son adjoint à l’hôpital avec multiples traumatismes surtout psychologique, le bureau saccagé et le mur plein de défécation. Les deux autres éléments ont rejoint leur brigade mère à Mananjary avec leurs familles. Quant à la famille du mort, elle est à Betroka. Les gendarmes les plus proches sont à Ampasimanjeva à 25km. Pour les hommes de Namorona, ils ont fui dans la forêt. A notre arrivée, un groupe de 7 jeunes hommes se sont enfuis, de même trois jeunes femmes ont pris la fuite, se cachant derrière des arbres en jetant leurs affaires aux Ampanjaka. La rencontre sur place a fortement condamné le lynchage du gendarme d’acte barbare et inhumain, « où sont les défenseurs des droits de l’Homme pour nous aider ? » déplore un gendarme, notre collègue n’a pas voulu tirer sur la foule et c’est lui qu’ils ont tué à coups de bois rond et de couteau.
De notre envoyée spéciale à Namorona Anny Andrianaivonirina