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dimanche, juillet 6, 2025
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Inégalité des chances en 2018 : Pré-campagne aux frais de l’Etat pour Hery, candidature incertaine pour Ravalo et Andry

Les déplacements du président Hery Rajaonarimampianina sont toujours financés par l’argent des contribuables.

La prochaine élection présidentielle semble être biaisée à l’avance à cause d’une pré-campagne intensifiée menée avec les moyens de l’Etat par l’actuel président de la République.

La communauté internationale aspire à une présidentielle inclusive, mais elle n’a jamais pensé à l’égalité des chances des candidats à cette élection. Ce qui se passe ces derniers jours montrent que non seulement, l’actuel président de la République se lance dans une pré-campagne, mais aussi cette pré-campagne est financée par l’argent des contribuables. C’est le cas du récent déplacement de Hery Rajaonarimampianina dans la partie Sud-Est du pays où le parti au pouvoir a mobilisé tout le monde dont des « Ampanjaka »  pour afficher leur soutien à la candidature de l’actuel locataire d’Iavoloha. A Farafangana, le président de la République a fait des dons soi-disant au nom de l’Etat (car les motos et les véhicules offerts ont été acquis avec l’argent de l’Etat), mais force est de constater sur place qu’il et le HVM ont octroyé ces dons dans l’objectif d’inculquer dans l’opinion que le président de la République mérite la confiance des électeurs en 2018.

Amnistie. Si Hery Rajaonarimampianina a une longueur d’avance certaine, la candidature de ses éventuels adversaires aux présidentielles de 2018 reste incertaine. A en croire certains barons du parti au pouvoir et certains proches du président de la République, ils feraient tout pour que Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina ne puissent pas se présenter aux prochaines présidentielles. L’ambiance à l’Assemblée nationale lors de l’adoption de la Loi sur la Réconciliation nationale laissait y croire. La mauvaise intention des députés HVM a été ressentie durant les débats. Ces derniers, face aux élus du TIM et du Mapar, se sont battus pour que la nouvelle loi entretienne des ambigüités sur les conditions du bénéfice de l’amnistie. Les élus pro-Rajaonarimampianina ont jubilé à Tsimbazaza  après leur « victoire ». Pour eux, c’est simple : il serait difficile, pour ne pas dire impossible, pour Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina de bénéficier de l’amnistie. Mais une question à laquelle les députés pro-régime n’auraient jamais pensé, se pose : le président national du TIM et le chef de file du Mapar auront-ils besoin de l’amnistie pour pouvoir se présenter en 2018 ?

Nouvelle crise politique. Bon nombre d’observateurs s’interrogent sur le silence de la CENI devant une pré-campagne menée avec l’argent des contribuables. Aucune loi ne régit la pré-campagne à Madagascar, certes, mais la Commission Electorale Nationale Indépendante a le droit d’interpeller face aux actes portant atteinte à la crédibilité d’une élection. En tout cas, on s’achemine vers la logique d’une nouvelle crise politique, qui peut être pré-électorale ou post-électorale.

R. Eugène

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