
Trouver une maison ou un appartement est difficile dans la capitale. En effet, outre les loyers qui dépassent les moyens financiers, le choix des quartiers, il y a les éventuelles arnaques de certains démarcheurs.
Le début du mois de janvier est habituellement connu comme le moment des déménagements dans la capitale. Une situation qui aurait comme cause la saison des pluies selon certaines personnes. « Beaucoup d’habitants des quartiers de la capitale vont connaître la galère de la montée des eaux » a annoncé Saholy, une mère de famille et « démarcheur» de logements à Nanisana. Les difficultés d’une telle opération sont toutefois nombreuses. Il y a d’abord, le côté financier de la plupart des Malgaches. Comme l’a affirmé Valérie R, habitante de Manakambahiny, « il faut débourser entre 350 000Ar et 400 000 Ar si vous voulez une maison 3 pièces qui se rapproche de la ville ». Avant d’ajouter que « par décent je dis un logement avec le minimum de sanitaire. On n’exige pas grand-chose, il faut juste un appartement viable». La notion de décence constitue également un des problèmes des Tananariviens. « Les gens ne prennent pas en considération le côté humain ou pratique lorsqu’ils construisent leurs maisons. Ce qui les incite ce seront les futurs loyers qu’ils vont percevoir des locataires » s’est indignée Valérie R.
Périphérie. Étant donné la cherté de la vie, opter pour les zones périphériques semble être une option. En effet, les loyers sont moins chers dans les endroits comme Andranomena ou encore Ambohimanambola. Faudrait-il toutefois trouver des moyens de locomotion pour faciliter la mobilité. Ce qui n’est pas donné à tout le monde vu la pauvreté croissante. Une situation qui empire de jour en jour, et le nombre des sans-abri qui arpentent les rues de la capitale en sont de bonnes illustrations. Outre les problèmes financiers, les soucis liés au niveau de l’insécurité des quartiers constituent également les soucis des personnes qui veulent trouver un lieu où habiter dans la capitale. Un souci qui ne va pas s’alléger avec cette hausse de 30% des loyers prévue à partir de cette année.
José Belalahy