jeudi, mai 22, 2025
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Gendarmerie Nationale : Quatorze éléments meurent en service commandé

La grande famille de la Gendarmerie Nationale s’est donnée rendez-vous, hier au Toby Ratsimandrava, pour une présentation de voeux de nouvel an. Une fête sous l’égide du Ministre de la Défense nationale, ainsi que le Secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie nationale, le Général du Corps d’armée, Paza Didier et d’autres responsables au sein de la gendarmerie. C’était aussi une occasion pour ces « bérets noirs » de faire une rétrospective de l’année dernière. Une année marquée par la recrudescence de l’insécurité que ce soit dans la capitale ou dans d’autres régions de la Grande Ile. Le bilan a été lourd, très lourd puisque les bandits de grands chemins n’ont pas renoncé à résister et faire usage de leurs armes. Des éléments de la gendarmerie ont péri en service commandé. Un autre a payé le prix fort, sa vie, face à la vindicte populaire. C’est dire que ce métier n’est pas dépourvu de tout risque.

 

 

Les accrochages ont été particulièrement meurtriers non pas seulement du côté des dahalo mais aussi des éléments des forces de l’ordre. Quatorze gendarmes ont trouvé la mort en service commandé pendant l’année 2016. Ils ont suivi les bandits de grands chemins jusqu’à au « kizo » (cachette) et de véritables guerres s’y sont produites. Outre les accrochages, la gendarmerie a noté que la vindicte populaire s’est soldée aussi par le décès de l’un des leurs. Deux autres ont péri à la suite de noyade accidentelle. Les accidents de circulation ont aussi tué 15 des éléments de cette unité des forces de l’ordre.

 

Justice populaire sur tous les fronts

Les vindictes populaires ont particulièrement marqué l’année 2016. A Maroantsetra, en mars dernier, le mécontentement de la population locale à l’annonce d’un jugement sur une affaire de bois de rose ainsi que l’interpellation d’un opérateur économique ont viré à l’incendie de deux bâtiments publics, les locaux du district et le palais de justice. Même topo pour Mampikomy où le bureau de la commune a été mise par le « fokonolona » pour marquer leur mécontentement au nouveau maire récemment élu. L’année 2016 a été marquée aussi par la mort d’un Français à Sainte- Marie. L’enquête a permis l’arrestation de 12 individus. Selon la gendarmerie, 42 cas de vindictes populaire ont été enregistrées et sont à l’origine des décès de cinq personnes ainsi que de l’arrestation de six malfaiteurs et dix autres qualifiés de cerveaux de ces actes. Cinq régions ont été qualifiées « rouge » en la matière. Ce sont notamment la région de Diana, de l’Atsimo-Andrefana, de l’Atsimo-Atsinanana, de Sofia et d’Analanjirofo. En ce qui concerne les trafics de richesses naturelles, 2395 tortues ont été saisies. La gendarmerie a fait état de 18 personnes emprisonnées sur huit affaires du genre.

 

Des milliers de zébus volés

Concernant les vols de bœufs à Madagascar surtout dans les zones rurales, la gendarmerie nationale a enregistré 2037 cas avec 47729 zébus volés. 51% ont été remis aux propriétaires. Les forces de l’ordre, avec l’aide des victimes, ont pu appréhender 1766 voleurs au cours de l’année dernière dont 689 individus ont bénéficié d’une liberté provisoire et 930 autres mis sous mandat de dépôt. Durant le suivi des traces zébus et des voleurs, de nombreux malfaiteurs ont succombé suite aux accrochages. Ces statistiques ont montré la recrudescence des vols de bœuf par rapport à l’année 2015. Une unité spéciale anti-dahalo a été aussi instaurée à Betroka pour lutter contre ces actes criminels. La gendarmerie a nommé leur intervention « mazava » et les résultats de cette opération ont été satisfaisant, témoignent les responsables.

544 attaques à main armée, 65342 minutions saisies

La gendarmerie, selon son rapport officiel, a enregistré 544 cas de vols à main armée. Sur les 620 personnes interpellées, 342 ont été emprisonnées pendant l’année 2016. Les 136 ont bénéficié d’une liberté provisoire pour manque de preuve. La même source indique 138 bandits abattus durant les accrochages. La prolifération des armes à feu a été indiquée comme l’origine de cette recrudescence des actes de banditisme. Pendant la même année 2016, 36 armes de guerre et 79 fusils de chasse ont été saisies avec 65342 munitions.

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