
Jusqu’ici, l’ancien président exclut une poursuite judiciaire contre l’ancien CST qui croupit déjà en prison pour une autre affaire.
Marc Ravalomanana, victime d’un coup d’Etat militaire qui l’avait forcé à l’exil en 2009, récupère petit à petit ses biens. Après les 14 camions (d’autres font encore l’objet de recherche) qui sont déjà restitués à Tiko, l’ancien président vient de retrouver sa voiture Mercedes blindée qui a été dérobée en pleine crise politique de 2009. Il a envoyé chez Alain Ramaroson à Andoharanofotsy un huissier pour récupérer la voiture. D’après nos sources, une autre voiture de même marque et de même type serait toujours quelque part à Andoharanofotsy. Une procédure serait en cours pour la récupération de la deuxième voiture. Nos sources indiquent que Marc Ravalomanana se prépare actuellement à envoyer les deux 4×4 Mercedes blindées en Allemagne pour leur remise en état. A rappeler que quelques jours après l’incarcération d’Alain Ramaroson, président de la Commission Défense au CST durant la transition), son épouse s’est rendue au domicile de Marc Ravalomanana à Faravohitra. Elle a pu rencontrer le fondateur du groupe Tiko et a proposé à ce dernier de restituer ses voitures, mais en contrepartie il doit lui donner 400 millions fmg. L’ancien président a carrément rejeté la proposition. Au contraire, il a lancé les procédures légales pour la récupération de ses biens. Jusqu’ici, Marc Ravalomanana n’envisage pas de porter plainte.
Compensation. Parallèlement aux procédures de récupération de ses biens volés, l’ancien président se bat pour obtenir la réparation ou l’indemnisation suite aux pillages de ses propriétés en 2009. Une source digne de foi laisse croire que la compensation réclamée par Tiko dans le cadre de la feuille de route s’élèverait à un peu moins de 400 milliards d’ariary. Plus précisément, les pillages du 26 janvier 2009 (Lundi Noir) ont fait subir au groupe de l’ancien président des pertes directes évaluées à 377 618 923 897 Ar, dont 191 323 288 354 Ar sur les produits finis et les matières premières ; et 186 295 637 544 Ar sur les bâtiments administratifs et commerciaux. Ces chiffres ne concerneraient cependant que les pertes directes. En effet, avec l’évaluation des manques à gagner suite aux événements du 26 janvier 2009, Tiko a subi des pertes s’élevant jusqu’à 512 716 959 de dollars. En tout cas, on a appris que dans le cadre de l’indemnisation des victimes des événements du 26 janvier 2009 qui doit s’inscrire dans le processus de la réconciliation nationale, le FMI (Fonds Monétaire International) aurait déjà débloqué (le conditionnel est de rigueur) 40 millions de dollars. Une partie de ce fonds aurait été destinée à la compensation de Tiko.
R.Eugène