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mercredi, juillet 9, 2025
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Présidentielle inclusive en 2018 : Les députés pro-régime avertis par les bailleurs de fonds

Le déblocage des 6,4 milliards de dollars promis à Paris lors de la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs risque d’être compromis pour de multiples raisons.

Des langues se délient presque un mois après l’adoption de la loi sur la réconciliation à l’Assemblée nationale. Une loi qui continuent de susciter des débats et des polémiques tant au niveau du microcosme politique local qu’au niveau de la communauté internationale à Madagascar. On vient d’apprendre que peu avant le vote décisif des députés, quatre diplomates européens dont entre autres le Chef de la délégation de l’Union européenne Antonio Sanchez Benedito et l’ambassadeur de France Véronique Vouland-Aneini ont convoqué le président de l’Assemblée nationale Jean Max Rakotomamonjy et le vice-président pour la province d’Antsiranana Mahazoasy Freddie. « La rencontre a eu lieu, c’est vrai, mais c’était plutôt dans un cadre privé. », a confirmé une personnalité proche du président de la Chambre Basse.  D’après nos sources, ces représentants des bailleurs de fonds ont averti ces députés pro-régime qu’aucun décaissement de financement n’aura lieu s’ils étaient tentés d’adopter une loi qui ne favorise pas une élection présidentielle inclusive en 2018. Une manière de faire comprendre que le déblocage des 6,4 milliards de dollars promis serait encore soumis à de multiples conditions.

Affaire Claudine. Parmi ces conditions figure également la suite à donner à l’affaire de suspicion de détournement de 396 millions d’ariary (subvention « spéciale » octroyée à la commune rurale d’Ambohimahamasina, district d’Ambalavao) qui implique la conseillère spéciale du président de la République Claudine Razaimamonjy. L’actuel premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier qui aurait débloqué cette subvention en tant que ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation aurait sa part de responsabilité dans cette affaire. Et il risque de perdre son fauteuil à Mahazoarivo s’il n’arrive pas à prouver le contraire. Pour les bailleurs de fonds, l’affaire Ambohimahamasina permet de mesurer jusqu’où les dirigeants actuels peuvent aller pour la mise en œuvre de la bonne gouvernance dans la gestion des finances de l’Etat. A rappeler que le Bianco a déjà pris ses responsabilités en ayant mené des investigations sur cette affaire. La milliardaire Claudine Razaimamonjy aurait été deux fois convoquée à Ambohibao, mais elle aurait purement et simplement ignoré les convocations. L’enquête s’est terminée en queue de poisson au niveau de la Chaîne pénale anti-corruption. La communauté internationale suit toujours le dossier.

R. Eugène

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