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lundi, octobre 7, 2024
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UBI France : La France, partenaire privilégié de toujours

Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a participé hier à  Paris à l’auditorium Pierre Letocart, à l’Atelier Madagascar sur le thème «un potentiel à «re» découvrir » organisé par UbiFrance, l’Agence française  pour le développement international des entreprises.  Une quinzaine de personnalités sont intervenues sur les trois grands  thèmes  de cet atelier à savoir, «situation et perspectives  macro-économiques et Etat des finances publiques »,  « Environnement des affaires à Madagascar », «Opportunités et secteurs Porteurs à Madagascar».

Visioconférence.  L’occasion a été donnée à des opérateurs économiques à Antananarivo, notamment, Michel Barre, Directeur  Général  de Orange Madagascar et Louis Marie Stolssteiner, Secrétaire Général du Groupe Vima  d’intervenir  en visioconférence pour témoigner de leurs activités respectives.  L’organisation de cette connexion avec l’évènement Ubi France revient à  Regus et Air France dont  les directeurs généraux,  Frédéric Burban et Cyril Ott  étaient présents dans la salle avec d’autres invités, et Vima et Orange.  Le secteur des télécommunications et des Ntic se développe bien, stimulé par des coûts de main d’œuvre compétitifs. Il est prêt à recevoir les investisseurs qui désirent venir à Madagascar.  Le secteur immobilier en revanche a souffert de la crise. Le marché a été plutôt favorable au haut de gamme. Mais la volonté est maintenant affichée  pour investir davantage dans les projets en perspective de la nouvelle République.  La demande est cependant maintenue au niveau de l’immobilier de bureau.

Partenaire privilégié.  Après l’offensive diplomatique aux Etats-Unis d’où il revient  avec des « résultats fructueux», il a été accueilli «chaleureusement »,  à bras ouverts  en France. « Aujourd’hui est un grand jour » a-t-il déclaré pour exprimer sa satisfaction en commençant  son discours devant une assistance d’investisseurs Français et Malgaches qui seront  de nouveaux partenaires de Madagascar.  De part leur histoire commune, la France est considérée comme un partenaire privilégié de toujours pour Madagascar. Ce n’est pas  la ministre du Commerce Extérieur Nicole Bricq qui verra les relations entre les deux pays  autrement.  « La France est à vos côtés » pour accompagner le pays à sortir de la crise  affirme-t-elle dans le discours d’ouverture de l’Atelier qu’elle a prononcé. Sans oublier de féliciter le Président sur  la reconnaissance du FMI, la réintégration de Madagascar à l’Union africaine. Elle a rappelé que le nouveau président  de la République malgache connaît bien la France. Qu’il a même enseigné au cours de sa carrière professionnelle  à  Metz.  Une nouvelle ère pour Madagascar commence avec  son ambition de porter le taux de croissance à 3%.  Malgré la crise qu’a connue Madagascar, les sociétés françaises ne s’en sont pas mal sorties  en réalisant un chiffre d’affaires de 300 millions d’euro en 2013. La volonté de faire chemin ensemble est réciproque compte tenu des « liens forts et anciens», soulignés par Véronique Bédague Hamilius, DG d’ UbiFrance en début de séance.

Inflation.  «  La démocratie est en marche, l’hiver est passé, le printemps arrive» a remarqué Orlando Robimanana, Directeur général du Trésor de Madagascar qui a présenté  à l’assistance le bilan macroéconomique et financier sur les cinq dernières années ainsi que les perspectives, les opportunités et les potentialités à madagascar. La crise a eu des impacts «très néfastes» mais «on a pu stabiliser la situation » rassure-t-il. En faisant le tour des différents secteurs économiques il a remarqué que malgré les difficultés dans le primaire, suspension des subventions aux intrants agricoles, recrudescence des trafics de bois précieux, une croissance de 2,6 % est enregistrée, tirée par  Sherrit  et QMM.  Dans le secondaire,  des pertes d’emplois considérables,  le secteur des bâtiments et travaux publics en souffrance. Mais l’essentiel est que l’on peut maintenant avancer ensemble vers un avenir meilleur.  Les mesures prises ont été efficaces.   L’inflation a été maîtrisée  selon le DG du Trésor. 10% en 2010 dûs surtout à un prix du riz en hausse, elle n’est plus qu’à 5,2% en 2011. Pour le secteur des finances publiques, la politique restrictive adoptée  a donné  de bons résultats. A propos des investissements directs étrangers (IDE), ils ont baissé de moitié mais les réserves de devises sont maintenues. Sur la monnaie, la dépréciation a été freinée. Le glissement actuel est récent. En ce qui concerne le budget, recettes et dépenses, la situation est aussi maîtrisée.   « On a respecté tous nos engagements financiers » jusqu’à payer le service de la dette extérieure, souligne Orlando  Robimanana.

Relance. « Finie la politique d’austérité, on se tourne vers une politique de relance». Le DG du trésor a rappelé les trois socles évoqués par le président de la République  sur  lesquels la politique de relance reposera. Sécurité, justice et lutte contre la corruption. Une politique de changement que le nouveau gouvernement devra suivre.  Frédéric Choblet  de la Direction Générale du Trésor français, estime que les « fondamentaux ont été préservés  pour le redémarrage de l’économie ».  En automne 2011, de passage à Tana, Hery Rajaonarimampianina, ministre des Finances à cette époque lui a confié «on applique le programme du FMI sans l’avoir signé ».  Il a expliqué sur les relations commerciales entre les deux pays qu’il y a plus d’exportations malgaches vers la France que d’exportations françaises vers Madagascar.  Toutefois, la France est le troisième pays exportateur et le premier client de Madagascar avec 25% de part de marché.

SMIG.  Dans le cadre de l’environnement des affaires à Madagascar, André Baumont, président de la Chambre de Commerce et d’industrie France-Madagascar a mis en exergue les salaires et les loyers. Le smig est de 60 euros par mois, l’ouvrier mensuel de 200 euros, les cadres et ingénieurs de 1000 euros. La location de bureau à Tana au m2 et de 20 euro HT.  Anthony Bouthelier, président délégué du CIAN a témoigné de son expertise à travers  un rapport sur « Comment vont les affaires ? »  Il a remarqué que Madagascar détient le record de la corruption  sur l’ensemble du continent africain. Alain Ripert, DG de la BMOI  a affirmé que les banques sont de qualité, excédentaires en ressources et prêtes à accueillir les projets viables. Joséphine Andriamamonjiarison , présidente du GEM est satisfaite de l’évolution de la situation et ne cache pas sa confiance en l’avenir. Olivier Ribot du Cabinet Lexel/ CCEF estime qu’il y a des raisons d’espérer car le cadre  légal et fiscal n’a pas été bouleversé.

 Autoroute.  Les témoignages sur les opportunités et secteurs porteurs à Madagascar n’ont pas manqué d’intérêt avec Thierry Paulais de l’ AFD qui a annoncé des projets de réhabilitation urbaine à fort impact social. Il pense que toutes les entreprises de BTP peuvent se positionner sur ces projets. Jacques Helluin expert à la CUA de Tana explique  que le nouveau défi malgache est l’urbanisation. Dans ce cadre la « ville durable » est un atout de la France. Eric Koller  président de l’ ONTM s’est appesanti sur les perspectives du tourisme avec beaucoup d’optimisme pour l’avenir. Desobry, PDG de Océane aventure affirme qu’il y a une autoroute pour les entreprises françaises à Madagascar.

Zo Rakotoseheno

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