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samedi, mai 10, 2025
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Ambohimanambola : De l’eau rosâtre déversée dans l’Ikopa

L’eau rosâtre sort d’une conduite située juste sous le pont Bailey.

L’eau du barrage de Tsiazompaniry alimente depuis quelques jours le lac de Mandroseza. Ce qui n’est pas sans poser quelques questionnements parmi les abonnés, même si la Jirama affirme que l’eau est préalablement traitée avant d’arriver au robinet.

Méfiance. C’est le sentiment éprouvé par les abonnés de la Jirama par rapport à l’eau qui arrive dans les foyers et aux bornes fontaines. Et pour cause, les Tananariviens ont déjà eu droit à de l’eau jaunâtre pour ne pas dire boueuse qui a été décrétée potable aussi bien par les responsables du régime que de la Jirama. Une méfiance qui revient à la surface (du lac de Mandroseza) à en juger par les propos d’une mère de famille qui habite dans la commune d’Ambohimanambola. Elle nous a fait savoir par téléphone qu’ « une eau rosâtre sort d’une conduite sise près de la centrale thermique perchée sur les hauteurs de la bourgade pour se déverser directement dans l’Ikopa ». Interrogé sur le sujet, un responsable auprès de la centrale de faire savoir que « l’eau en question provient de la société dont le site de production est situé en contrebas ». Tout ceci pour réitérer que la centrale n’a rien à voir avec cette histoire.

Colorant. « L’eau usagée qui sort de notre société passe par différentes procédures de dépollution tels le désencrage et la décantation. Cela, dans le but de préserver l’environnement et la population environnante contre tout effet nuisible ». Ce sont les propos d’un membre de la direction technique et de fabrication de ladite société qui se veut rassurant quant à l’inexistence de risque par rapport à cette eau rosâtre qui sort d’une conduite. Située juste sous le pont Bailey installé pas loin de la centrale et de la société de production en question. A ce responsable d’ajouter que « la couleur rosâtre est due au produit utilisé pour la coloration des produits qui est obtenue par l’intermédiaire de colorant alimentaire ».  Une manière de dire et il le dit que « ni l’environnement du fleuve ni la population alentour ne court un risque de contamination quelconque ». Et d’ajouter même qu’ « aucune plainte relative à d’éventuelles contaminations n’a été enregistrée jusqu’ici ».

Pollution. Quoique cette eau rosâtre n’ait, jusqu’à preuve du contraire, aucun effet nocif sur la population avoisinante, cette dernière ne subit pas moins la pollution engendrée par la fumée dégagée par les groupes de la centrale électrique perchée sur les hauteurs d’Ambohimanambola. Qui plus est, un hospice, en l’occurrence, le « Foyer de vie » qui abrite des personnes du troisième âge donc vulnérables, se trouve sur l’autre versant de la colline où sont implantés ces groupes. Lesquels dégagent des gaz d’échappement dont on ne sait l’équivalent de combien de voitures diesel. Une pollution de l’air qui préoccupe bon nombre de gens qui restent également plus ou moins sceptiques sur « le risque zéro de contamination » de l’Ikopa par la fameuse eau rosâtre. Fut-elle dépolluée et diluée dans l’Ikopa. Même si sa couleur rappelle celle du vin rosé voire du vin mousseux, pour les gens qui habitent près du site, l’eau de l’Ikopa qui se trouve près du point de déversement, est à consommer avec modération.

José Belalahy

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