
Ces codes améliorés devront permettre à attirer des investisseurs tout en contribuant au développement durable du pays et en se souciant de l’aspect environnemental.
Après le succès de la participation de Madagascar à la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs l’an dernier à Paris, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont manifesté leur désir d’appuyer Madagascar en matière d’amélioration du Code minier et du Code pétrolier. Parlant du Code pétrolier, « sa révision s’avère indispensable car le pays entre actuellement dans la phase d’exploitation pétrolière. Et la BAD via la Facilité africaine de soutien juridique a appuyé à la formation des techniciens du ministère en charge du Pétrole, du ministère des Finances et de l’OMNIS pendant dix jours. Une attestation leur sera délivrée aux termes de leur formation. Ils seront ensuite des futurs négociateurs dans l’établissement des contrats pétroliers afin qu’il y ait des retombées économiques positives pour le pays, surtout pour la population locale impactée par le projet », a évoqué Zafilahy Ying Vah, le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole hier.
Discutés en détails. Pour le cas de la Banque Mondiale, « il y a plusieurs appuis en cours dont entre autres, l’assistance technique sur les aspects juridiques et fiscaux et sur l’initiative de la transparence des industries extractives. La mise en œuvre du projet d’appui à la performance du secteur public n’est pas en reste », a annoncé Rémi Pelon, représentant une délégation de la Banque Mondiale venue de Washington, lors de sa rencontre avec le ministre de tutelle hier. « Il y a un potentiel important dans le secteur minier et pétrolier à Madagascar. Et le gouvernement a exprimé sa volonté d’en faire un secteur stratégique qui peut être décisif pour le développement de la nation en bien qu’en mal », a-t-il évoqué. De son côté, le ministre Zafilahy Ying Vah a soulevé que de nombreux sujets ont été discutés en détails durant cette rencontre. Il s’agit notamment des retombées économiques positives, des questions sur la fiscalité et juridique ainsi que des impacts socio-environnementaux.
Démarche inclusive. Notons que des ateliers régionaux seront organisés à compter de jeudi jusqu’au 11 mars 2017 afin de mieux peaufiner le Code minier et le Code pétrolier améliorés, et ce, dans le cadre d’une démarche participative et inclusive. Toutes les parties prenantes dont entre autres, le secteur public et le secteur privé, la société civile, les autorités locales et les élus ainsi que les autres entités concernées y participeront activement. « L’objectif est que ces codes devront permettre à attirer des investisseurs tout en contribuant au développement durable du pays et en se souciant de l’aspect environnemental. Il y aura encore une discussion en détails avec cette délégation de la Banque Mondiale sur ces sujets avant son départ prévu dimanche prochain », a conclu le ministre Zafilahy Ying Vah.
Navalona R.