
Les conditions de vie des détenus de la Grande Ile sont tout sauf humaines. Outre le manque de nourritures, les infrastructures posent également problème.
Les détenus des différentes prisons de Madagascar vivent un enfer. En effet, en plus des sanctions pénales qui leurs sont infligées, ils endurent des conditions de vie des plus déplorables. La malnutrition y règne en maître. Une situation qui est due à « une politique d’austérité mise en place par l’administration pénitentiaire ». En effet, selon un responsable des services juridiques de ladite administration, « le manque d’argent actuel oblige les décideurs à limiter à 250 ar/détenus le budget alloué à la nourriture ». « A cause de cette politique l’administration pénitentiaire a du mal à assurer les conditions respectant la personne humaine dans les prisons malgaches » a ajouté ce responsable. Ce qui correspondrait à environ 750 grammes de manioc bouillis par détenus par jour de ration alimentaire. D’où la situation de malnutrition qui a touché 319 détenus sur les 20 605 (chiffres du 10 décembre 2016).
Infrastructures. Outre le problème lié à la malnutrition, les détenus doivent vivre dans des conditions de mauvaise santé causée par le mauvais état des infrastructures. En effet, si les infrastructures ne sont pas vétustes, elles n’existent pas. Ce qu’un responsable auprès du ministère de la Justice confirme selon laquelle « les infrastructures de l’administration pénitentiaire malgache datent, dans la majorité, de l’époque coloniale ». Le manque d’infrastructures influe de façon considérable sur la vie des détenus malgaches, notamment dans l’incapacité desdits bâtiments d’accueillir des personnes. En effet, la surpopulation figure parmi les problèmes inhérents aux prisons malgaches, notamment dans la maison centrale de Tsiafahy. A noter que les informations ont été recueillies lors de la conférence de publique initiée par le CICR ou Comité International de la Croix-Rouge.
José Belalahy