
Pauvreté extrême, chômage galopant, justice fragilisée, absence de transparence et d’équité, tous les ingrédients sont réunis à Madagascar pour indiquer une absence flagrante de justice sociale.
Très concerné par la question de justice sociale, Madagascar peine à enclencher la vitesse supérieure pour inverser la tendance pour réduire la pauvreté et le chômage, renforcer la justice et instaurer la culture de la transparence. A l’occasion de la journée mondiale de la justice sociale, célébrée mondialement, ce jour, 20 février, la question de justice sociale sonne comme un appel de détresse pour l’écrasante majorité de la population de la Grande Ile. Si le spectre de l’explosion sociale a déjà commencé à menacer, il n’y a pas si longtemps, la situation de pauvreté et d’absence de justice sociale dans laquelle évolue la population malgache ramène inévitablement vers le thème abordé, cette année, pour cette journée mondiale : « Prévenir les conflits et maintenir la paix par le travail décent ». Le travail décent, donc, comme élément clé de la prévention des conflits, entre les nations, mais aussi, pour ce qui nous concerne, à l’intérieur des nations elles-mêmes. Faut-il rappeler que la journée mondiale de la justice sociale – qui existe depuis 2009 lors de l’assemblée générale des Nations Unies qui a alors proclamé le 20 février, journée mondiale de la justice sociale – est une occasion de rappeler que les gouvernements se sont engagés à faire de l’élimination de la pauvreté et du chômage une de leurs priorités. Le renforcement de la justice, la promotion de l’équité, la démocratie, la participation et la transparence sont les axes de travail proposés par l’assemblée.
A Madagascar, ces objectifs sont encore loin d’être atteints. Tendre vers la justice sociale implique la défense de l’égalité des sexes et l’élimination des obstacles liés à l’âge, à la race, au handicap, ou encore à la religion. Elle implique également une meilleure répartition des avantages du développement. Pour y parvenir, intégrer l’inclusion sociale dans les politiques et dans toutes les actions menées, constituent, une condition sine qua non.
Hanitra R.