
Des turcs sont en situation clandestine dans le pays. Il a suffi d’une seule opération inopinée pour le ministère de l’Intérieur pour la démontrer. Rien que pendant la nuit du jeudi au vendredi dernier, ils étaient 13 ressortissants turcs à être arrêtés avec de faux visas de séjour. Ces gens se passent pour des investisseurs, des travailleurs pour la plupart des cas. Il y en a aussi qui prennent le motif de regroupement familial pour espérer vivre en toute quiétude dans la Grande Ile. Ils choisissent la destination Madagascar car les corruptions et les manques de contrôles leur rendent la clandestinité facile. Cette fois-ci, la situation s’est retournée contre eux. Le ministère concerné ne s’est pas laissé faire et après un contrôle d’usage, il a été vérifié que les visas ne sont pas authentiques, tous falsifiés. Cette situation de flagrant délit a permis à leurs arrestations. Les concernés sont auditionnés auprès du service de la surveillance du territoire du ministère de la Police. Ces individus risquent une peine d’emprisonnement ferme si l’on se réfère à la législation en vigueur qualifiant la situation irrégulière de délit. Outre cela, l’usage de faux pour une écriture de document administratif est aussi pénalement punissable. Ce coup de filet du ministère de l’Intérieur, la première du genre, serait un bon signe de la part de l’administration quant au respect de la souveraineté nationale. Madagascar ne mérite pas d’être un terrain de débarquement des sans-papiers, et surtout avec le contexte actuel où le terrorisme devient une lutte internationale. C’est dans ce sens d’ailleurs que le ministère concerné invite tous les étrangers à régulariser dans les plus brefs délais leurs titres de séjours afin d’éviter les éventuels problèmes. « Le service des immigrations-émigrations est le seul autorisé à décerner des visas aux étrangers. La procédure est précédée d’une validation de ‘visa transformable’ par le ministère des Affaires étrangères. Si les demandes ne passent pas par ces circuits, les visas sont qualifiés de faux. Il ne faut pas tomber dans les pièges des réseaux de faussaires puisqu’il suffit d’un clic dans notre base de données biométrique pour détecter les visas non authentiques » nous a expliqué un haut responsable auprès du ministère de l’Intérieur. La même source indique que le passage vers le passeport biométrique a permis d’identifier plus facilement les faussaires. Il y avait même ceux qui étaient pris en flagrant délit d’usage de faux durant le renouvellement de leur passeport en biométrique. Tous ces individus seront prochainement déférés au parquet.
D.R