
Le groupement continue à mettre en place des antennes régionales afin de soutenir les entrepreneurs dans les régions.
Patriotisme économique et promotion du « Vita Malagasy ». Tels sont toujours les leitmotive du Groupement du Patronat Malagasy (FIVMPAMA). « Cette année, nous allons entreprendre de nombreuses actions visant à formaliser le secteur informel qui représente 25% du PIB (Produit Intérieur Brut). En effet, celui-ci tue les entreprises formelles en raison d’une concurrence déloyale. Et l’amélioration de l’environnement des affaires reste un combat au quotidien », a évoqué Erick Rajaonary, le président national du FIVMPAMA, lors de la présentation de vœux de ce groupement samedi dernier à l’espace Les Hérons Vontovorona.
Formations. Parmi lesquelles, « nous allons continuer de mettre en place des antennes régionales du FIVMPAMA afin de sensibiliser tous les acteurs informels à s’intégrer dans le secteur formel en s’adhérant au sein du groupement. L’an dernier, le groupement est déjà présent dans huit régions, à savoir Vakinankaratra, Atsinanana, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Bongolava, Menabe, Boeny et Mananjary. La mobilisation de tous les acteurs de développement au niveau local n’est pas en reste afin d’optimiser les apports du secteur privé dans le développement de l’économie locale, et partant, nationale », a-t-il rajouté. En outre, ces acteurs informels bénéficieront de diverses formations, une fois qu’ils sont devenus membres du groupement.
Accès aux crédits. Ce n’est pas tout ! Le FIVMPAMA continue à multiplier les échanges entre les opérateurs membres et les partenaires étrangers, et ce, dans un esprit gagnant-gagnant. Une rencontre avec la délégation d’opérateurs turcs, les chambres de commerce de Vietnam et de Corse témoigne de cette volonté du groupement à avoir sa place dans cette dynamique de mondialisation. Et le financement des entrepreneurs malgaches par le biais d’un partenariat avec l’Association Professionnelle des Banques constitue également un autre défi à relever. En fait, « avec le taux d’intérêt des prêts qui reste trop élevé, soit de 18%, et le système de garantie qui engage souvent tout le patrimoine de l’entrepreneur, il est toujours difficile pour les opérateurs surtout dans les régions d’accéder aux crédits. Et malgré l’intégration régionale de Madagascar dans les marchés communs, les entrepreneurs malgaches y sont très peu visibles dans ces marchés, car ils ne comptent que 10 à 15% », a soulevé Erick Rajaonary.
Start-up. Par ailleurs, une des actions-phares du groupement constitue le concours start-up. Lors de la première édition, deux jeunes entrepreneurs dans la culture champignonnière ont obtenu de gros lots en plus d’un accompagnement dans le développement de leurs activités. « Nous poursuivrons ce projet pour permettre à l’entreprenariat des jeunes de prendre de l’ampleur au niveau national », a-t-il enchaîné. Notons que le FIVMPAMA a également soutenu et parrainé le start-up week-end Paris les 26 et 27 novembre 2016 avec Junior Pour Madagascar, sans oublier la mise en place du FIVMPAMA-France.
Navalona R.