
Une mission du FMI sera à Madagascar au mois de mars prochain, pour évaluer la réalisation des engagements pris par le Gouvernement, ainsi que la performance dans l’exécution du Programme économique. Les autres bailleurs se réfèreront à ces résultats.
« Il n’est plus question de conditionnalités des bailleurs, mais d’engagements pris par l’Etat Malagasy et qu’il faut honorer. » C’est ce qu’a indiqué le DG du Trésor, Pierre-Jean Feno, concernant la prochaine évaluation qui sera faite par la Mission du Fonds Monétaire International (FMI), au mois de mars. En effet, ces engagements ont été faits dans le Programme économique appuyé par la FEC (Facilité Elargie de Crédit), accordée par l’institution de Bretton Woods. Nul ne doute que la bonne gestion des finances de l’Etat, actuellement, satisfait les partenaires techniques et financiers de Madagascar. Plusieurs bailleurs de fonds comme le FMI, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Banque Européenne d’Investissement, etc. ont d’ailleurs déclaré publiquement leur satisfaction sur cette gestion ; ce qui est une grande première pour la Grande Ile. Le président Hery Rajaonarimampianina a également repris ces différents propos dans son premier discours de cette année, lors de la cérémonie de présentation de vœux à Iavoloha. D’après le représentant résident du FMI, Patrick Imam, les premières impressions sont très bonnes, mais des études plus approfondies s’imposent.
Solutions. L’assainissement au niveau des marchés publics et la transparence budgétaire figurent parmi les engagements pris par le régime actuel, envers les partenaires techniques et financiers du pays. En 2016, comme aujourd’hui, aucun engagement financier n’est payé, sans le respect des réglementations relatives aux procédures de passation de marché public, d’après le DG du Budget Mialy Lanto Razanajato Razafinimanana. En effet, cela a conduit à la réduction des marchés de gré à gré, de 8,03% du montant total des marchés attribués en 2015, à 0,32% pour l’exercice 2016. Cette application de la loi en vigueur exige des acteurs concernés, plus de rigueur et le changement des mauvaises habitudes. En d’autres termes, sortir de la zone de confort… « Si des engagements financiers ne sont pas payés pour certains cas, c’est qu’il y a des conditions non remplies », a indiqué le DG du Budget. D’après les explications, les diverses entités commencent déjà à s’habituer à ce droit chemin, ce qui a permis d’éviter des conflits entre l’Administration et les usagers. Toutes ces évolutions seront examinées de près par le FMI, avant le prochain déblocage des fonds octroyés par cette institution, ainsi que par les autres bailleurs qui vont suivre la tendance.
Antsa R.