Ne faudrait-il pas recourir au renouveau de la classe politique malgache et de donner véritablement plus de latitude aux jeunes ? En effet, nombreux sont les jeunes politiciens intellectuels et patriotes qui ambitionnent d’apporter quelque chose d’avantageux pour Madagascar dont Toavina Ralambomahay.
Parcours. Notre invité du jour est, d’abord, un juriste. En effet, Toavina Ralambomahay a effectué ses études en Droit à l’Université Catholique de Madagascar où il a obtenu son premier Master. En plus du Droit, le juriste est un journaliste car étant un grand passionné de l‘écriture, il ne peut s’empêcher de commenter juridiquement et politiquement les points focaux de l’actualité malgache dans ses articles et dans ses publications. Par ailleurs, Toavina Ralambomahay a eu l’occasion de poursuivre ses études à l’île Maurice où il a déroché ses deux autres Masters en Environnement et en Entreprenariat.
Auteur. Pour en revenir à ses publications basées sur des recherches et des pratiques politiques, l’on cite en l’occurrence, Madagascar dans une crise interminable qui met l’accent sur les évènements de 2009 mais qui demeure valable aujourd’hui. Par ailleurs, il a écrit le Comparatif Madagascar-Maurice qui s’inscrit dans le cadre des 50 années d’indépendance des pays anciennement colonisés et, tout récemment, en novembre dernier La loi sur l’opposition : un mal nécessaire qui, selon lui, est « un concept peu connu dans le monde francophone mais un usage anglophone ». Concernant ses articles, il les soumet dans des revues scientifiques à l’étranger et sont, souvent, cités par d’autres chercheurs.
Engagé. Bien qu’il soit jeune dans un monde détenu par des « dinosaures », il poursuit sa route et continue à bâtir sa propre carrière ne soutenant qui que ce soit. Lors des dernières législatives de 2013, il s’est porté candidat dans le 5e arrondissement soutenu par l’Association Humaniste et Écologiste. Il n’a pas été élu, certes, mais l’association a gagné dans 8 communes rurales. En 2014, Toavina Ralambomahay a donné l’exemple aux autres politiciens qui se réclament appartenir à l’Opposition et ce, en effectuant une déclaration auprès du Ministère de l’Intérieur conformément à l’article 2 de la Loi sur l’Opposition. Même si cette démarche est jugée « prématurée et inutile » par des juristes, des analystes politiques et certains membres de la société civile, il nous a affirmé qu’il a voulu « créer ou appartenir à une équipe distincte des trois hommes politiques les plus en vue ». Pourtant, aujourd’hui, à un an et demi des présidentielles, il constate que « le peuple reste fidèle à ses hommes politiques, du moins au regard des communales de 2015 et pour les 5 prochaines années encore, jusqu’en 2023 ».
Aina Bovel