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dimanche, juillet 20, 2025
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138 recrutements à l’Assemblée nationale : Le Bureau permanent accusé de népotisme et de clientélisme

Avec l’arrivée de ces nouveaux agents, la Chambre Basse fait face actuellement à un problème de sureffectif.  

Le Bureau permanent de l’Assemblée nationale est de nouveau pointé du doigt. En effet, les membres du personnel de la Chambre Basse montent au créneau face aux derniers recrutements décidés au niveau du Bureau permanent. Une décision considérée au niveau du personnel comme « un forcing de l’instance dirigeante dirigée par le président Jean Max Rakotomamonjy ». Selon nos sources, 138 nouveaux employés viennent d’être recrutés à Tsimbazaza. 108 auraient signé leur contrat de travail vers la fin du mois de décembre 2016 tandis que 30 autres ont été recrutés début février. Tous les services ont eu droit à de nouveaux agents. Pour ne citer que le service Administrative et Financière, le Service en charge des Bases de données, le Service des Affaires générales, le Service Soldes et Indemnités, le Service en charge du Budget, de la Comptabilité financière et de l’Approvisionnement, le Service en charge des Ressources humaines, la Direction de la Législation, la Direction de la Logistique, le Service de la Gestion du Park automobiles, le Service de la Documentation et des Archives et le Service du Jardin. Parmi les personnes nouvellement recrutées figurent des hauts fonctionnaires, une vingtaine de chauffeurs et plusieurs jardiniers. Pourtant, quand on vient à Tsimbazaza, l’on ne remarque aucun changement et aucune amélioration en ce qui concerne notamment le jardin.

Procédure légale. Pour ces 138 recrutements, certains employés accusent le Bureau permanent et les députés de népotisme et de clientélisme. Les recrutements n’auraient pas respecté la procédure légale relative aux recrutements des fonctionnaires. Aucun avis de recrutement, ni avis de concours n’aurait été publié. Le personnel accuse le Bureau permanent et les députés d’avoir organisé en catimini, ou enfin presque, les recrutements. Par ailleurs, bon nombre des nouvelles recrues ne disposeraient, ni les diplômes, ni la compétence, et encore moins l’expérience requise pour accéder au Corps des fonctionnaires. « L’instance dirigeante de la Chambre basse a favorisé leurs candidats… Sur les 138 employés qui ont signé leur contrat de travail, une dizaine seulement a été proposée par le personnel », martèle-t-on. A en croire nos sources, les nouveaux employés de l’Assemblée nationale seraient généralement des natifs de la partie Nord de la Grande île, la Province d’origine du président Jean Max Rakotomamonjy. Des soupçons de corruption à haut niveau engendreraient également ce recrutement massif à Tsimbazaza.

Sureffectif. Nul n’ignore que l’Assemblée nationale fait face depuis quelques années à un problème de sureffectif. Bon nombre des employés se présentent à Tsimbazaza chaque matin, uniquement pour signer la fiche de présence. Avant de procéder à ces 138 recrutements, la Chambre basse comptait déjà 383 employés. D’après les informations, la norme internationale est de trois agents par député. Faut-il rappeler que notre hémicycle est composé de 151 députés. Après ces nouveaux recrutements, le quota actuel à Madagascar est donc de quatre employés par député. Un quota « anormal et inconcevable » aux yeux des observateurs. Pas plus tard que l’année dernière, l’Assemblée nationale faisait face à d’énormes problèmes de budget. Tous les services, ou enfin presque, se heurtaient à une pénurie de fournitures de bureau. Par ailleurs, faute de carburants, le transport des personnels a été suspendu pendant un moment. La question est donc de savoir quel est le statut de ces employés nouvellement recrutés et comment l’Assemblée nationale prévoit-elle de payer leurs salaires ? Si c’est un « Emploi de Courte Durée » (ECD), leurs salaires seront tirés du budget de fonctionnement de la Chambre basse. En tout cas, bien malgré les débats autour de ces nouveaux recrutements à Tsimbazaza, la décision a certainement obtenu l’aval du Ministère de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales et le Ministère des Finances et du Budget. Les responsables concernés devraient apporter des éléments d’éclaircissement car les contribuables ont le droit de savoir ce que les dirigeants font de leur argent.

Davis R

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