
La Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie de Madagascar a adhéré au référentiel HOREB afin de sensibiliser tous les opérateurs concernés.
La prise de responsabilité de tout un chacun s’impose pour éviter la hausse de l’inflation, l’insécurité, la propagation des épidémies, la dégradation de l’environnement et la baisse de la qualité des produits d’exportation. « En effet, il y a une interdépendance entre ces phénomènes. Et si aucune mesure n’est prise dès maintenant, cela devient un phénomène que nous vivons dans le quotidien. Et les conséquences néfastes seront lourdes aussi bien dans le domaine social qu’économique du pays », a réitéré Faly Rasamimanana, le Directeur général de Faly Export, lors d’une rencontre avec la presse. Il n’a pas cessé de tirer la sonnette d’alarme tout en sollicitant tous les opérateurs à résoudre le problème au niveau de la base, soit au niveau des producteurs. « Ce sont des conditions de réussite pour améliorer la compétitivité de nos produits d’exportation sur le marché international », a-t-il assuré.
Référentiel HOREB. Il s’agit notamment d’allouer une partie du bénéfice net des opérateurs vers les lieux de production. Ainsi, ceux-ci contribueront à la mise en œuvre d’un plan d’action pour le développement social des producteurs, dans le cadre de la réalisation de leurs activités de RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise). A titre d’illustration, « nous distribuons des kits d’hygiène aux planteurs de litchi afin d’améliorer la qualité du produit destiné à l’exportation. Un appui au développement des autres filières comme la pêche et les cultures maraîchères, s’impose en même temps pour pouvoir améliorer la sécurité alimentaire des familles de ces producteurs. Mais ce n’est pas tout ! Nous nous engageons également à faciliter l’accès de ces familles de producteurs aux soins de santé de base, et ce, en travaillant en partenariat avec l’ONG Mercy Ministries. La participation à l’éducation de leurs enfants n’est pas en reste. De leur côté, ces producteurs sont tenus de préserver l’environnement en luttant contre les feux de brousse et la déforestation », a-t-il expliqué. L’ensemble de toutes ces actions constitue un référentiel que cet opérateur initiateur a dénommé HOREB (Hygiène, Organisation, Restauration de l’Environnement et de la Biodiversité).
Infrastructures. Par ailleurs, les opérateurs oeuvrant dans chaque filière destinée à l’exportation, doivent contribuer à l’amélioration des infrastructures afin de maintenir la qualité des produits à écouler sur le marché international. Il s’agit entre autres, de la réhabilitation des infrastructures routières pour réduire le temps de collecte et de mise à froid de ces produits. La construction des entrepôts servant de stockage des produits destinés à l’exportation n’est pas en reste. « Sans un magasin de stockage respectant les normes, les producteurs ont souvent tendance à conserver leurs récoltes chez eux », a enchaîné Faly Rasamimanana. Et lui de réitérer que si chacun prend ses responsabilités, on devient plus compétitif. Sinon, on risque de perdre notre part de marché sur le plan international.
Soutien des opérateurs. « C’est le cas entre autres, de la cannelle. La demande a connu une hausse sur le marché international depuis le problème au niveau de cette filière au Vietnam. Mais Madagascar n’a pas pu la satisfaire faute de politique de filière et des mesures d’accompagnement. La Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie de Madagascar a adhéré à ce référentiel HOREB afin de sensibiliser tous les opérateurs concernés. Le programme PROSPERER financé par le FIDA s’engage également à appuyer techniquement les producteurs pour améliorer la qualité. L’implication de tous les opérateurs constitue un meilleur moyen de relancer ces filières tournées vers l’exportation », a-t-il poursuivi. Il en est de même pour la filière café. La dégradation de la qualité est due au manque d’entretien systématique de la plantation par les producteurs qui n’ont pas non plus reçu de soutien des opérateurs.
Navalona R.