
L’Ambassade des Etats-Unis a réagi hier par rapport à l’histoire de « fifosana » sur Facebook qui s’est terminée devant la barre.
Andranomena a mis exactement une semaine pour sortir de son silence. Le temps probablement pour la Représentation américaine à Madagascar de s’en référer à Washington ou de recevoir des instructions avant de se prononcer en ces termes : « L’Ambassade des Etats-Unis exprime sa consternation face au verdict d’un an d’emprisonnement annoncé la semaine dernière à l’encontre de Hiary Rapanoelina, Administrateur d’un groupe Facebook, condamné et jugé alors que la plainte pour diffamation ainsi que les autres charges ont été retirées ».
Liberté d’expression et démocratie. Le communiqué US sorti hier de rappeler que « la liberté d’expression est vitale pour une démocratie forte, et nous exhortons le gouvernement à prendre un rôle de leadership dans le soutien et la défense des droits de ses citoyens ». L’Ambassade des Etats-Unis est consciente du rôle des réseaux sociaux en matière de liberté d’expression. Notamment au pays de l’Oncle Sam (s’il l’est encore) où le locataire de la Maison Blanche n’hésite pas à twitter des informations qui ne sont pas toujours fondées mais parfois calomnieuses ou diffamantes, pour ne citer que ses propos contre son prédécesseur qu’il accuse de l’avoir mis sur écoute durant la campagne électorale.
Deux poids, deux mesures. Aux Etats-Unis, ce qui affole la toile, n’affole pas automatiquement les personnalités visées. Qu’il s’agisse de dirigeants, de membres du Congrès ou de la Chambre des Représentants ou d’autres VIP, personne n’échappe aux réseaux sociaux genre Facebook qui est d’ailleurs une entreprise américaine. Et qui compte également plusieurs milliers d’utilisateurs à Madagascar où les internautes dénoncent l’existence d’un « deux poids, deux mesures » pour ne pas dire d’une justice à deux vitesses. En effet, certaines publications mille fois plus diffamantes que celle reprochée à Hiary Rapanoelina semblent bénéficier d’une impunité totale. En tout cas, aucune plainte ni action publique n’a été mise en branle pour des propos et/ou des photos montage obscènes visant des personnalités du régime ou de l’opposition. C’est selon la tendance des uns ou le camp des autres mais dont le dénominateur commun est de ne pas être très …net.
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