Après la pluie, le beau temps, dit-on. Mais pour cette fois, l’agriculture souffre d’une inondation après la sécheresse. Cet effet du changement climatique arrange certaines zones de production, mais dans le Sud, certains produits sont déjà en pénurie. Les stocks de riz dans le Sud sont actuellement renfloués par les récoltes de contre-saison. Cependant, les riziculteurs ont annoncé une baisse de la production, selon les résultats d’enquête réalisée par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). D’après les informations, ces stocks sont déjà épuisés dans certaines Communes vulnérables comme Vohilany, Onjatsy, Vohindava (Vohipeno), Nosy Varika, Ambahy, Fiadanana, Amboirian’Isahafary, Sahavato, Vohilava, et Andara (Nosy Varika). « Au niveau des marchés, le prix du riz est observé en moyenne à 1.500 Ariary le kilo. Cela est corrélé à la baisse de la production due au manque de pluie durant les phases de développement du riz. On constate également une baisse de la quantité de riz en vente pour 30% des communes surtout à Androrangavola, Ambodilafa, Soavina, Sahavato, Vohilava et Andara (Nosy Varika) où le kilo du riz peut grimper jusqu’à 2.100 Ariary le kilo au mois de janvier dernier », a noté la FAO dans son rapport.
Substitution. Pour ceux qui ont moins de pouvoir d’achat, les tubercules viennent en substitution. Mais ces dernières se font également de plus en plus rare sur le marché. La quantité de manioc en vente a diminué, pour près de 30% des Communes, selon toujours le rapport, et 27% des Communes présentent une pénurie de cette denrée, notamment à Ifanirea (Ikongo), Ambalaroka, Ambotaka, Nihaonanana, Sahanambohitra (Manakara), Mahela, Morafeno, Namorona, Vohilava (Mananjary) ainsi que Nato et Onjatsy (Vohipeno). Cependant, faute de pouvoir d’achat chez les consommateurs, le prix du manioc reste stable aux environs de 300 Ariary le kilo. La patate douce, quant à elle, est en pénurie dans 66% des Communes, et en quantité rare dans les autres, avec un prix moyen de 300Ariary par kilo également. Ce qui limite la substitution entre les produits. En d’autres termes, ce sont les biens alimentaires qui se font rare dans le Sud. Selon l’analyse faite par la FAO, 61% des Communes sont vulnérables, en termes d’approvisionnement en denrées alimentaires, dans la région Androy, contre 33% à Amboasary Atsimo dans la région Anosy, 18% dans la région Vatovavy Fitovinany et 4% dans la région Atsimo Atsinanana.
Antsa R.