
Suite à l’appel à l’urgence lancé par le gouvernement malgache après le passage du cyclone Enawo, l’Union Européenne concrétise son appui et son aide à travers la signature de six conventions avec six organismes non gouvernementaux (ONG) internationaux et un ONG malgache. Cela a été effectué, hier, à la Tour Zital à Ankorondrano où elle siège.
Réponse. Antonio Benedito Sanchez, l’ambassadeur de l’UE à Madagascar donne des explications : « On a mobilisé quelques fonds d’urgence suite aux grands dégâts causés par le cyclone Enawo notamment dans les régions du Nord-est, du Sud-est mais aussi dans la Région d’Analamanga et on l’a fait à travers un programme d’appui à la société civile, le programme Dinika ». Ce dernier réunissant au total 1,5 milliard d’Ariary. Et lui de continuer que « ce sont des programmes qui visent à appuyer les sinistrés et les plus vulnérables que ce soit en terme d’appui aux déplacés ou en matière de renforcement de la sécurité alimentaire ». C’est justement là qu’entre en jeu la société civile. En effet, d’après les explications reçues, cette somme d’1,5 milliard d’Ariary est destinée « à soutenir l’action des organisations de la société civile œuvrant dans les régions affectées, au plus près des populations sinistrées ». Notons au passage que les ONG cités comprennent CARE, la Croix Rouge Française, les Croix Rouges Danoise et Malgache, MEDAIR, Welt Hunger Hilfe et l’association Lovasoa.
Aucun blocage. Les actions prévues avec la somme de 1,5 milliard d’Ariary interviendront dans les trois prochains mois et consistent notamment « à fournir un appui à 5 449 ménages vulnérables pour couvrir leurs besoins alimentaires dans le Sud-est, à fournir des abris et des équipements indispensables pour 1 900 ménages sinistrés dans le Nord-est et à fournir un appui sous forme de transfert monétaire inconditionnel à 500 ménages déplacés dans la Région d’Analamanga ». Par ailleurs, Antonio Benedito Sanchez a émis quelques mots concernant le 11e FED. « On intervient dans les secteurs piliers fondamentaux que ce soit un appui budgétaire, un appui à l’administration, le développement rural, un appui aux infrastructures. Cette année, on va engager la plupart des fonds et avec aussi un taux de déboursement qui continue », affirme-t-il. « Il n’y a aucun blocage », poursuit-il avant de rappeler qu’il y a « un chevauchement des programmes du 10e et du 11e FED ». Pourtant, il a tenu à rassurer que « ce dernier durera jusqu’en 2020 donc beaucoup plus étendu ».
Aina Bovel