Wong Wee Keong et son cabinet Kong Hoo important en février 2014 près de 30 000 rondins de bois de rose d’une valeur de 50 millions USD de Madagascar, ont été condamnés par la Cour Suprême de Singapour avant-hier. Cet opérateur chinois a été acquitté deux fois en 2015 et en 2016, mais le ministère public de cette ville-Etat a interjeté appel. Finalement, la justice singapourienne l’a déclaré coupable sans encore prononcer ses peines. C’est plutôt, l’Avocat général Kwek Mean Luck qui a demandé 18 mois de prison pour lui et une amende de 500 000 $ pour son cabinet. Face à cette décision de la justice de la ville-Etat, le PCA de l’Alliance Voahary Gasy a évoqué que c’est déjà un point positif pour Madagascar. « Mais l’Etat doit en même temps avoir une réelle volonté politique pour arrêter et condamner par la suite tous les responsables du trafic illicite. Il s’agit notamment de ceux qui ont donné l’autorisation de l’exportation de ces 30 000 rondins de bois précieux à Madagascar », a-t-il réitéré.
Rapatriement. Rappelons que le ministère de l’Environnement ne voulait pas s’immiscer dans cette affaire l’an dernier alors qu’il s’agit d’un trafic de nos ressources nationales portant une valeur de près de 50 millions USD. Et suite aux recommandations de la CITES, l’Etat était contraint de se porter partie civile dans cette affaire en déclarant officiellement que cette exportation de bois de rose était illégale et ce, sous peine de sanction au niveau international. « Un représentant de la direction des Législations et Contentieux au sein de la Primature et un avocat ont représenté Madagascar lors de ce procès à Singapour. Et c’est le comité interministériel regroupant les secteurs de l’Environnement, de la Justice, de la Défense et de la Gendarmerie, qui se charge du suivi de cette affaire, notamment ceux qui sont impliqués dans ce trafic. Mais le rapatriement de ces bois de rose constitue notre priorité », a expliqué Liva Ramiandrarivo, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement. De son côté, l’AVG, ne cesse d’interpeller le gouvernement à appliquer effectivement la loi en vigueur en infligeant des sanctions exemplaires à l’encontre des contrebandiers. « C’est honteux de savoir que ce sont les pays étrangers qui se soucient de la protection de nos bois précieux en condamnant des trafiquants. A Madagascar, aucun trafiquant n’a été arrêté et jugé depuis 2009 où il y a eu une hémorragie de bois de rose, jusqu’à maintenant », a conclu Ndranto Razakamanarina.
Navalona R.