
C’est devant un public totalement acquis à sa cause et à sa musique que Samoela s’est produit hier, à Antsahamanitra, lors d’un grand concert qui marque également son anniversaire. Le public a totalement été conquis.
« Mampirevy ». C’est ce que Samoela et ses « Bandy Akama » musicos ont fait hier dans l’après-midi à Antsahamanitra. Le théâtre de verdure a pratiquement été rempli, car si au début du spectacle, le public est sagement resté assis sur les chaises, il n’aura fallu que deux chansons pour que tout le monde approche la scène pour se lâcher sur les rythmes de « Richard le popman ». Côté scène, la sono était impeccable, si bien qu’aux alentours d’Antsahamanitra, on pouvait apprécier le concert. D’ailleurs, beaucoup de « jeunes » n’ayant visiblement pas eu envie de payer le ticket d’entrée sont restés dehors, dans la voiture, sirotant un verre à la main. Samoela et ses musiciens, eux, ont offert une prestation à la hauteur de la notoriété de l’artiste. Toujours très proche de son public, leur parlant comme s’il les connaissait un à un, n’oubliant pas de promouvoir la vente des produits dérivés et les albums. Car c’est surtout grâce à sa musique que Samoela est apprécié par tout le monde.
Magie. Des premières notes à la toute dernière chanson prévue au répertoire de ce concert, Samoela a été suivi en chœur par le public. Une intro musicale et c’est la liesse. Des garçons, des filles, des parents qui viennent avec leurs enfants… toute une génération qui se retrouve dans ces chansons à textes qui dépeignent la vie des Malgaches. On y parle des galères au quotidien, mais en musique, cela semble plus facile à gérer. Samoela a chanté presque toutes ses chansons. Des tubes des débuts en passant par les titres nostalgiques, lorsque les télécartes existaient encore, ou les belles poésies d’Elie Rajaonarison permettaient de séduire les filles, jusqu’aux dernières sorties en date. Les fans, eux, ne ratent aucune miette. On chante, on s’amuse, on oublie, on se remémore le bon vieux temps. Car la magie Samoela, c’est aussi ça. Se retrouver quelques années en arrière comme si rien n’a changé. En tout cas, ce concert a certainement marqué l’artiste qui a fêté, au passage, son 41e anniversaire.
Anjara Rasoanaivo