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mardi, juillet 8, 2025
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Affaire MBS : Me Hanitra dénonce un « déni de justice »

La vice-présidente de l’Assemblée nationale devant la presse hier à Tsimbazaza.

La tension monte d’un cran sur l’affaire MBS. En effet, après la déclaration du secrétaire général du ministère de la Communication Guy Laurent Ramanakamonjy, la vice-présidente de l’Assemblée nationale Me Hanitra Razafimanantsoa a riposté hier en dénonçant ce qu’elle appelle un « déni de justice ». « C’est inimaginable que le Conseil d’Etat ne s’est pas encore prononcé sur une requête déposée auprès d’elle il y a deux ans. Cette requête, je le rappelle, demande l’annulation de la décision prise en 2015 par le directeur général du ministère de la Communication et retirant la licence d’exploitation de la MBS. Pire, c’est actuellement le secrétaire général du ministère de la Communication, qui était à l’époque ce directeur général qui a annulé la licence d’exploitation de la MBS, qui se substitue au Conseil d’Etat pour affirmer que la réouverture de cette station audiovisuelle est à écarter », a-t-elle martelé hier à son bureau à Tsimbazaza. Avant d’enfoncer le clou : « L’indépendance de la Justice est en péril ». La vice-présidente de l’Assemblée nationale de se poser la question : « En vertu de quel droit et de quel texte, un secrétaire général d’un ministère peut-il se poser en avocat du Conseil d’Etat en se prononçant sur une requête déposée devant cette juridiction ? ».

Interpellation. Pour Me Hanitra Razafimanantsoa, le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs est foulé aux pieds. Faisant allusion à l’affaire Claudine Razaimamonjy, elle a interpellé hier le ministre de la Justice Charles Andriamiseza : « Puisque vous pouvez intervenir quand on vous demande de le faire, je vous demande donc de faire de même sur l’affaire MBS, car pour moi, il y a déni de justice. » Touchant mot de l’affaire Claudine, Me Hanitra Razafimanantsoa de mettre les points sur les « i » : « S’il y a vice de forme ou vice de procédure, c’est aux avocats de le soulever, au nom du droit de la défense, et non au ministre de la Justice. »  Bref, le constat de la vice-présidente de la Chambre Basse est amer : l’Etat de droit est bafoué dans le pays et l’autorité de l’Etat est ébranlée. « Cela ternit gravement l’image de notre pays », a conclu hier Me Hanitra Razafimanantsoa. En tout cas, les regards sont actuellement braqués sur ces deux affaires (Claudine et MBS). La communauté internationale suit de très près l’évolution de la situation.

Recueillis par R. Eugène

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