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jeudi, juillet 3, 2025
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Population et Environnement : 6 308 signatures pour « sauver » Ampasindava

Ampasindava, un bout de paradis menacé d’extinction !

Depuis trois semaines, une pétition a été lancée sur un réseau social pour contester le permis d’exploitation pilote et le permis environnemental pour un projet de production de terres rares sur la presqu’île d’Ampasindava, dans le Nord-Ouest de Madagascar. Jusqu’à ce jour, la pétition a recueilli 6 308 signatures, autant dire que la population se mobilise.

Destruction massive. La concentration en terres rares dans les dépôts argileux ioniques de la presqu’île d’Ampasindava ne dépasse pas les 0,08%. La production d’une tonne de ces oh ! combien précieuses terres rares nécessiterait alors 100 000 tonnes de terres argileuses. Si la société en question réalise ses prévisions de 10 000 tonnes par an durant 50 ans, il faudrait alors « traiter » (il s’agit d’un euphémisme) pour ne pas dire « anéantir » 1 milliard de tonnes de terre argileuse… Il faut être ignare pour ignorer que ce milliard de tonnes correspond à l’intégralité du couvert végétal de la baie d’Ampasindava !

Pollution maritime. Un couvert végétal englobant le massif forestier de l’aire « protégée » d’Ambongomirahavavy, les cultures de rente, les rizières, la flore et la faune exceptionnellement endémiques de cette zone et bien évidemment, l’habitation de la population…Tout un écosystème ravagé aux dépens des autochtones… Et on ne parle même pas de la teneur socio-culturelle de cette destruction du patrimoine naturel ! Il n’y a pas que le couvert végétal qui est menacé, la pollution maritime guette également cette zone et ses environs, avec à la clé l’extinction d’une quinzaine d’espèces de mammifères marins dont la baleine rorqual d’Omura. Elle met également fin à la principale activité génératrice de revenus de la population, la pêche.

La petite histoire. Le 11 novembre 2009, le projet a obtenu un permis environnemental faisant suite à un permis de recherche acquis en 2003. 300 km² ont été alors attribués par l’Etat. En 2012, un autre permis a vu le jour, mais a été contesté par le Conseil des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Pourtant et bien malgré cela, le projet s’est vu gratifié d’un renouvellement pour trois ans du permis d’exploration en janvier 2015…

Luz R.R

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