
Le feuilleton sur le championnat du monde de pétanque qui a permis à Madagascar de se hisser sur la plus haute marche est loin d’être fini. Alors qu’on croyait les lampions définitivement éteints, ils se sont rallumés, hier à Ambohijatovo, où les prestataires en colère sont venus réclamer leurs dus devant le bureau vide du ministre des Sports.
78 millions d’ariary. C’est le reste à payer pour l’organisation du sommet mondial de pétanque du 1er au 4 décembre dernier au Palais des Sports de Mahamasina dont une partie pour les prestataires de service mais également de l’Hôtel Colbert. L’information est du président du Comité d’organisation de ce sommet, le Dr Naina Andriambelosoa qui se trouve aujourd’hui être le seul dindon de la farce en étant le seul à faire face à cette grogne naissante de ceux qui ont sué pour offrir une image positive de Madagascar.
Argent débloqué. « Si les gens sont venus manifester aujourd’hui leur colère, c’est parce qu’ils savent que l’argent a été débloqué par le Directeur général du Budget via Tafita, mais contrairement à ce qu’on attendait, le chèque était au nom de Jean Luc Razafindrabe, le délégué de la Fédération Internationale de pétanque qui avait bénéficié de l’aide de son frère du Synergy Communication, André Razafindrabe. »
Et c’est là que la question se pose, car selon Naina Andriambelosoa, Synergy Communication n’est qu’une agence, mais plus un prestataire, car il a été écarté dans un premier temps par la Fédération Malgache de Pétanque pour avoir été incompétent dans les négociations avec les sponsors.
Mais nanti de toutes les factures et du premier contrat stipulant son plein pouvoir dans toutes les transactions que la FMP lui déjà avait retiré afin de laisser le comité d’organisation prendre le relais, Jean Luc Razafindrabe a pu se faire payer.
Le ministre impliqué ? Et pratiquement sur le dos de ce comité qui a rempli avec brio sa mission, puisque l’accueil voire l’organisation tout court ont été satisfaisants. Et c’est grâce à toute l’équipe de Naina Andriambelosoa dont certains membres étaient à pied d’œuvre depuis six mois voire une année entière pour le président du comité d’organisation alors que Jean Luc Razafindrabe n’était arrivé à Tana qu’au mois d’octobre.
Finalement il y a donc anguille sous roche et que beaucoup aimerait savoir jusqu’où le ministre Anicet Andriamosarisoa est impliqué dans cette affaire. Le fait qu’il a quitté son bureau alors que le rendez-vous était déjà pris, hier à 11h, ne plaide pas forcément en sa faveur. Affaire à suivre…
Clément RABARY