
Le député de Madagascar, élu dans le Ve arrondissement de la Capitale, Guy Rivo Randrianarisoa a son mot à dire par rapport à la situation politique du pays en général et l’affaire Claudine Razaimamonjy en particulier. Il n’a pas hésité, en représentant tous les députés TIM, à déballer la position de ce parti, hier à Tsimbazaza devant la presse. Guy Rivo Randrianarisoa demande à ce que le chef de l’Etat s’exprime et sorte de son silence concernant l’affaire dans laquelle est engluée sa conseillère spéciale.
Abus de pouvoir. Voilà comment le député a qualifié les agissements de l’Etat depuis le début dans cette histoire. « L’évacuation de Claudine Razaimamonjy ne pouvait se faire spontanément. Comme l’avait indiqué la procureur de la République, c’est le ministère de la Santé Publique qui l’a organisée. Face à cela, nous estimons que l’Exécutif est amplement impliqué dans cette affaire et a participé à l’évasion de la conseillère spéciale », a lancé Guy Rivo Randrianarisoa. Avec tous les scenarii modelés, les acteurs ainsi que les moyens déployés dans ce « cinéma », il n’a pas hésité à affirmer que « l’Etat s’est servi des prérogatives de puissance publique pour protéger les intérêts d’une minorité au détriment de ceux de la population ». En d’autres termes et pour reprendre les siens, tout cela dénote un « abus de pouvoir que l’on rencontre dans un Etat voyou » avec l’appui et l’assistance de quelques personnalités nommées. Que cherchent, par voie de conséquence, Guy Rivo Randrianarisoa et consorts ? Ils veulent tout simplement que l’Exécutif brise le silence. « L’Etat suprême c’est-à-dire la Présidence de la République doit apporter des explications à la population. Nous, parlementaires TIM et ce, au nom du peuple malgache, exigeons que l’exécutif prenne des mesures expliquant ce qui s’est passé, ce qui se passe et ce qui se passera et non faire parler uniquement les responsables nommés dans les médias », a imposé le député.
Appel à la communauté internationale. Par ailleurs, il attire également l’attention de la communauté internationale à suivre à la loupe l’évolution de cette situation. « Nous appelons la communauté internationale et surtout les bailleurs de fonds à suivre de près cette situation dans la mesure où si le Bianco a procédé à la convocation de Claudine Razaimamonjy – ce qui fait partie de son travail – il faut observer plusieurs points en l’occurrence la transparence et la bonne gouvernance », a-t-il lancé. Par ailleurs, si des zone d’ombre continuent à planer sur cette affaire, « la stabilité prônée par le régime hier (ndlr : mardi dernier) ne pourrait être assise », selon lui. Guy Rivo Randrianarisoa a également transmis un message sur l’histoire de « zanaka » en référence aux « Zanak’i Fianarantsoa » dans l’affaire Claudine. « C’est un moyen pour diviser les Malgaches. On soulève et accentue la question tribale pour diviser politiquement les Malgaches », conclut-il.
Aina Bovel