Avec le retour de Claudine Razaimamonjy au pays, la boucle est enfin bouclée. Du moins, on l’espère. Celle qui a défrayé la chronique durant ces dix jours va donc maintenant être traitée comme une justiciable ordinaire et voir l’instruction des autres affaires de corruption où elle est impliquée menée à leur terme. C’est l’épilogue d’une évacuation sanitaire rocambolesque qui a semé le doute dans une opinion très remontée contre les autorités n’ayant pas fait preuve de transparence.
Nécessité de faire apparaître Claudine au grand jour
Le retour de Claudine Razaimamonjy s’est effectué comme son départ, presque en catimini. Personne ne l’a vue, à son arrivée. Elle a été soustraite aux regards des rares témoins présents sur place et embarquée prestement dans une ambulance qui l’a emmenée à l’HJRA. Elle a été admise dans le service de neurochirurgie et deux chambres lui ont été réservées. Elle est même mise à l’isolement, aucune personne étrangère ne pouvant l’approcher. Jusqu’à hier, on pouvait se demander si elle était réellement sur place. La directrice de l’hôpital confirmant sa réadmission, on ne peut pas mettre en doute sa parole. Soyons sûrs que l’opinion ne va pas se laisser mener en bateau et suivra de très près la manière dont la dame Claudine sera traitée sur le plan judiciaire. Le syndicat de la magistrature affirme qu’il fera preuve de vigilance dans cette affaire. Ce ne sera donc qu’un retour à la normale. Il ne s’agira que du début d’un processus qui a été enclenché par le Bianco. Le cas de la dame Claudine n’est qu’un parmi beaucoup d’autres qui vont être mis en lumière. Si celui-là est traité comme il se doit, l’organisme de lutte anti corruption va traiter d’autres dossiers qui sont tout aussi explosifs. Le Bianco va suivre un fil d’Ariane qui peut le mener au plus haut sommet de l’Etat. Il bénéficiera de l’approbation de tous les citoyens et de tous les membres de la société civile. Mais pour l’instant, on n’en est pas encore là. Il va falloir s’armer de patience et attendre que les autorités fassent preuve de transparence. Elles doivent nous montrer enfin dame Claudine au grand jour et ne pas la cacher comme une pestiférée.
Patrice RABE