L’affaire Claudine, même si nous ne voulions plus y revenir, s’invite une fois de plus dans nos colonnes. Pour mettre fin à toutes les rumeurs fondées ou non, le parquet avait donc décidé de vérifier si la dame était bien hospitalisée ou non. Le refus de son beau frère, le sénateur Riana Andriamandavy, de laisser le substitut du procureur faire son travail nous amène une fois de plus à nous poser des questions.
Mise en garde contre les magistrats
Jusqu’à présent, tout a été fait pour accréditer la nouvelle présence de la dame Claudine à l’HJRA. Les canaux officiels l’ont fait savoir et la directrice ainsi que certains membres du personnel de l’hôpital l’ont confirmé. Mais aucune personne étrangère au service n’a pu confirmer le bienfondé de ces affirmations. Ce barrage mis en place par les autorités devant la chambre de la dame Claudine a suscité un certain doute chez tous les observateurs. Pour le lever, le paquet qui est tout à fait dans son droit a décidé de faire une descente sur place. On connaît la suite. Le Sénateur Riana Andriamandavy et ses gardes du corps ont empêché le magistrat mandaté pour cela de faire ses vérifications. Cette obstruction conforte l’opinion de tous ceux qui pensent qu’une mascarade a été mise en place. Les interpellations des membres du syndicat de la magistrature, des associations et de la société civile sont donc restées lettre morte. Dans le même temps, un communiqué du Conseil Supérieur de la magistrature adresse une mise en garde à « certains magistrats » tout en leur rappelant leurs droits et leurs devoirs. On ne peut que faire le rapprochement avec les prises de position des membres du syndicat de la magistrature qui se sont enhardis ces derniers temps et ont réclamé une certaine transparence. Même si cela n’est pas dit clairement, des sanctions vont tomber s’ils ne rentrent pas dans le rang. Voilà dans quelle situation nous nous trouvons aujourd’hui. Les moyens de pression sont utilisés de manière plus ou moins subtile par les autorités pour mettre au pas les récalcitrants.
Patrice RABE