Ilakaka constitue une des plus grandes exploitations à ciel ouvert dans le monde. La ruée vers le saphir a commencé en 1998. Et d’après les estimations, près de 40% de cette pierre précieuse écoulée sur le marché international proviennent de Madagascar. Cependant, les retombées économiques positives pour la population locale, les collectivités territoriales décentralisées et pour le pays en général, restent minimes. Face à cette situation, le ministère auprès de la Présidence, en charge des Mines et du Pétrole entame une stratégie pour bien maîtriser les exploitations minières illicites.
Enquêtes en cours. En ce moment, les activités de la société Gondwana Gems SARL et celles d’une petite exploitation ont été suspendues. D’après les explications de Pamphile Rakotoarimanana, directeur général des M, le non-respect de l’environnement et des droits humains constitue la principale doléance parvenue auprès des autorités. « Une équipe mixte est actuellement envoyée sur le terrain. Et les enquêtes sont en cours », a-t-il rajouté. Mais parlant des législations en vigueur, le Secrétaire général du ministère des Mines et du Pétrole, Carl Andriamparany a rappelé que le code minier actuel n’insiste pas encore sur le respect de l’environnement et des droits humains dans le secteur minier. « Ce code minier stipule que les causes de retrait de permis miniers sont le non-paiement des frais d’administration minière, des redevances et des ristournes. Raison pour laquelle, il s’avère primordial de réviser cette législation », a-t-il réitéré.
Pourvoyeur de ressources. Par ailleurs, il tient à préciser que « l’actualisation du code minier n’est pas une finalité mais un moyen pour améliorer l’environnement des affaires dans le secteur ». L’objectif du ministère de tutelle est de faire du secteur extractif un pourvoyeur de ressources pour la population locale touchée directement ou indirectement du projet d’exploitation, les opérateurs miniers et pour le pays en général. En outre, Madagascar veut promouvoir des exploitations minières durables, tout en respectant l’environnement et les lois en vigueur, et ce, au profit des générations futures.
Navalona R.