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dimanche, décembre 22, 2024
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Dissuasion policière : Arrestation musclée dans les bars

Un véritable harcèlement contre les bandits.
Un véritable harcèlement contre les bandits.

Les citoyens en ont assez des attaques à main armée, la police aussi. Des éléments armés ont fait une véritable opération de dissuasion dans les quartiers chauds.

Vendredi dernier n’a pas du tout été magnifique pour certains. La soirée a viré au drame pour les uns et l’alcool devenait du vinaigre pour les noctambules des bas quartiers. Les éléments de l’unité d’intervention rapide (UIR), ces policiers musclés, encagoulés et munis de fusils à pompe, sont descendus dans les quartiers jugés chauds en matière d’insécurité dans la capitale. Ils ont sillonné en pleine nuit les ruelles les plus dangereuses d’Isotry, d’Andavamamba, d’Ambatomaro, d’Ampasampito et d’Ambohimanarina. Bilan, 36 individus ont été interpellés. Ils ont fait l’objet d’un examen de situation au poste de police à Tsaralalàna. « Ils n’avaient ni carte d’identité nationale ni d’autres papiers permettant leur identification. La plupart sentaient de l’alcool et d’ailleurs ils ont été pris dans les bars » a expliqué le Commandant de l’UIR, l’officier Ndriana. Dans la foulée, les bars et autres vendeurs d’alcool ont été forcés de fermer par les mêmes éléments armés. « Je vous dis, tout acte criminel à Tana est fait par des gens ivres ou drogués. Tout commence par une prise d’alcool dans les bars. En se basant de cette réalité, nous avons orienté notre opération vers le contrôle des endroits pareils et leur fermeture forcée après 21 heures, a continué l’officier Ndrina. » Cette descente dans quelques quartiers a permis de constater que les gens ne savent même pas la nécessité d’une carte d’identité nationale pour leur vie. L’opération de dissuasion qui est une intervention musclée de la police, tend vers cette conscientisation et de rappel à l’ordre. « Oui, nos hommes l’ont fait un peu de manière virulent. La raison est de véhiculer l’idée que la capitale est dans un état de droit et la police d’intervention est là pour protéger les gens et traquer les hors-la-loi » a souligné le commandant du corps urbain, le commissaire Rafalimanana Alain. Cette démonstration de force de vendredi dernier a porté ses fruits puisqu’aucune attaque à main armée n’a été signalée pendant le week-end. Une situation qui permet de dire alors que la présence policière et la dissuasion (musclée) sont des besoins immédiats dans les quartiers chauds. Il est évident que si l’opération du genre continue, les attaques diminuent. La preuve est là : il faudra juste deux voitures tout-terrain et 30 hommes de l’unité d’élite pour maîtriser la sécurité de la capitale. Qu’on ne dise pas que les moyens manquent, puisque c’est la sérénité des deux millions de gens qui entre en jeu.

Didi R.

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