Après le souvenir d’un 29 mars 1947 passé sur l’ensemble du territoire dans le calme et le recueillement, le président de la République Hery Rajaonarimampianina se prépare à rejoindre le 4e Sommet Union Européenne – Afrique qui se tiendra à Bruxelles les 2 et 3 avril 2014. Il réunira les dirigeants africains et de l’Union européenne, ainsi que les hauts responsables des institutions de ces deux continents. Rassemblés autour du thème « Investir dans les personnes, la prospérité et la paix« , les participants discuteront sur différents sujets, tels que l’éducation et l’apprentissage, les femmes et la jeunesse, la migration légale et illégale entre les deux continents, les moyens de stimuler la croissance et la création d’emplois, la paix ou encore l’amélioration du soutien européen en Afrique pour les questions de sécurité.
Préoccupations politiques
L’occasion permettrait une rencontre en marge des réunions du président de la République avec plusieurs de ses homologues dont le président français François Hollande. On sait qu’au retour des Etats-Unis, lors de son bref passage à Paris, il s’est entretenu avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères sur la situation à Madagascar. Le Président malgache aura par conséquent à travers ce déplacement à Bruxelles, l’occasion de raffermir davantage avec le Président français les excellentes relations qui existent déjà dans divers domaines de coopération. La présence du chef de l’Etat à ce quatrième sommet UE – Afrique, marque le retour de Madagascar dans le concert des nations après cinq années de Transition. Bien sûr, le pays n’est pas encore arrivé au bout de ses peines après des élections présidentielles et législatives démocratiques et la mise en place des institutions qui en découlent. L’étape du choix, de la nomination du Premier ministre ainsi que la formation du gouvernement ne se passe pas sans difficultés à cause de la lenteur des tractations politiques. Mais de toutes les façons, l’attente est sur le point de se terminer. Le temps de mûrissement de la décision est considéré en haut lieu comme une assurance contre la déception. Plusieurs noms de Premier ministrables sont sortis depuis près de deux mois, mais rien n’assure que l’homme qu’il faut à la place qu’il faut figure parmi eux. Le président de la République est seul à décider de la nomination. Les préoccupations politiques pèsent aussi sur l’Assemblée nationale qui doit se préparer à une nouvelle élection de son Bureau permanent avec la décision de la Haute Cour Constitutionnelle sur son irrégularité. L’Etat de droit est en marche. Et la nouvelle république est sur la bonne voie du changement.
Zo Rakotoseheno