
Des gestionnaires d’herbiers de la région Océan Indien occidental (OIO) ont participé, lundi dernier, à un atelier de perfectionnement en gestion de données botaniques. Les participants venant des Comores, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles, ont affiné leurs connaissances dans l’utilisation de BRAHMS, système d’information botanique mondialement reconnu, et ont plus particulièrement travaillé sur la numérisation des herbiers. Organisé par la Commission de l’Océan Indien (COI) à travers son programme Biodiversité, cet atelier a été une occasion de renforcer le savoir-faire des gestionnaires d’herbiers et de partager des expériences avec d’autres gestionnaires d’herbiers d’autres pays comme le Malawi, l’Ethiopie ou encore la Somalie.
« Les herbiers sont par définition des centres thématiques dont un des rôles principaux est le partage d’informations et de données botaniques. L’appui à la création puis au renforcement du réseau des herbiers de l’Océan Indien occidental a permis de mettre en ligne les données botaniques et les spécimens d’herbiers afin qu’elles soient disponibles pour les scientifiques, les décideurs et le public en général », explique Chantal Andrianarivo, experte en biodiversité terrestre du programme COI-Biodiversité. Il s’agit ainsi d’outils indispensables en matière de découverte, de recherche et de conservation végétale. Faut-il rappeler que les Etats membres de la COI comptent plus de 27 000 espèces de plantes dont 40% se retrouvent à Madagascar. En outre, les îles du sud-ouest de l’Océan Indien sont marquées par un fort taux d’endémisme, comme à Madagascar où neuf plantes sur dix sont endémiques, tandis que sur la partie continentale de l’OIO, le Kenya enregistre à lui seul plus de 7 000 espèces et 1,3 million de spécimens, abritant ainsi le plus grand herbier tropical d’Afrique.
Recueillis par Hanitra R.