
Après une vérification physique sur les 14 containers appartenant à la société de transit Tafaray, une « infraction sur la valeur » a été établie selon les Douanes.
Après Claudine Razaimamonjy, un autre conseiller spécial du président de la République se trouve dans le collimateur du Bianco. C’est ce qu’on peut conclure du communiqué de la Direction Générale des Douanes en date du 26 mai 2017. Dans ce communiqué, qui répond en fait à un article paru dans un journal de la Place il y a dix jours, la Direction Générale des Douanes mentionne que le Bureau Indépendant Anti-Corruption a demandé aux Douanes de procéder à une ouverture de quatorze containers, ouverts en présence de la société de transit Tafaray, pour une vérification physique. La société de transit Tafaray appartient au conseiller spécial du président de la République Mbola Rajaonah. C’est pourquoi, on le surnomme Mbola Tafaray. Dans son communiqué, la Direction Générale des Douanes affirme qu’aucune fausse déclaration n’a été découverte après la vérification. Les Douanes ont cependant constaté qu’il y a eu une infraction sur la valeur des produits enfermés dans les containers. « Par contre, une infraction sur la valeur a été établie, touchant pratiquement tous les articles de la déclaration C16206. Si la valeur déclarée était de 103 482,23 Usd, la valeur reconnue et redressée a été de 157 251,55 Usd, générant des droits compromis de 74 929 823 Ariary », souligne le communiqué de la Douane.
Piliers financiers du régime. En fait, selon la Direction Générale des Douanes, dix containers sur les 14 incriminés contiennent de l’huile alimentaire en provenance d’Oman, Emirats-Arabes-Unis. Tandis que dans les quatre restants, on y a trouvé divers produits de beauté, désodorisants, des préparations capillaires, du glutamate monosodique, du ciment, des chips, des cartes à jouer et divers articles de publicité. En tout cas, indépendamment du résultat de la vérification menée sur les 14 containers de la société de transit Tafaray, force est de conclure que Claudine Razaimamonjy ne serait pas le seul pilier financier du régime HVM à qui ose s’attaquer le Bianco dans ses actions contre la corruption. A noter que le régime en place n’est pas prêt à lâcher Claudine Razaimamonjy, et ce malgré les pressions exercées par le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) qui milite pour une justice équitable pour tous. Claudine Razaimamonjy reste jusqu’à présent hospitalisée à l’HJRA. Tandis que son beau-frère Riana Andriamandavy VII qui a été pris en fragrant délit d’actes de vandalisme contre le siège du Bianco à Ambohibao, circule dans les rues de Tana sans être inquiété.
Recueillis par R. Eugène