La menstruation, faisant partie intégrante de la vie des femmes et de filles, reste un obstacle pour des millions de femmes à travers le monde, dont à Madagascar. Une proportion encore importante de femmes et de filles n’ont pas accès à des toilettes privées et sûres qui leur permettrait de gérer leurs règles. A l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, le 28 mai, la question de l’accès des femmes à ces infrastructures qui devraient pourtant leur être accessibles dans la vie quotidienne, est à nouveau relancée.
Dignité. A Madagascar, comme dans de nombreux pays du monde, les filles peuvent s’exposer à des risques si leur école ne dispose pas de toilettes privées et décentes leur permettant de gérer leurs règles avec dignité. Car en l’absence de toilettes adéquates, les filles sont contraintes de se rendre dans la brousse, au risque de se faire attaquer par des rôdeurs. Ou alors, elles choisissent de rester chez elles, au détriment de leur éducation. Une réalité vécue par de nombreuses filles, ici ou ailleurs, sans que la société ne s’en rende véritablement compte. WaterAid, ONG internationale qui œuvre dans le domaine de l’accès par tous à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, appelle ainsi à un meilleur accès des femmes et des filles à des toilettes privées et sûres à l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle.
800 millions. « Les règles sont encore considérées comme quelque chose de tabou et les filles ressentent souvent de la honte, de la peur et de la confusion lorsqu’elles ont leurs règles, des sentiments qui s’intensifient en l’absence d’eau salubre ou de toilettes privées et réservées aux filles, disposant d’un espace où se laver », souligne WaterAid. Rappelons que chaque jour, 800 millions de femmes à travers le monde vivent cette période de la menstruation. Pour la plupart d’entre elles, ces quelques jours sont synonymes de honte, de tabou, ou de stigmatisation.
Recueillis par Hanitra R.