La coordonnatrice nationale du groupe politique MAPAR est notre invitée ce jour pour la rubrique « qui sont nos hommes politiques ? ». Magistrate du premier grade à la retraite, elle est mariée et mère de quatre enfants. Elle a également six petits-enfants. La députée de Madagascar élue dans le district d’Ambatofinandrahana qui n’a pas sa langue dans sa poche a notamment déclaré ce qu’elle aime et ce qu’elle déteste dans la vie. « Je suis attachée aux valeurs suivantes et j’essaie de les appliquer dans ma vie quotidienne, bien que la perfection n’est pas de ce monde: la tolérance, la charité, la sobriété et l’honnêteté. Au-dessus de tout, j’aime ma Patrie. Je déteste les mensonges, l’hypocrisie et toutes formes d’infidélité ».
Mémoire. Quant à son meilleur et mauvais souvenir, l’ancienne conseillère à la Cour suprême de Madagascar de confier que « Mon meilleur souvenir reste la victoire de la Révolution Orange de 2009. Sinon, un mauvais souvenir qui reste gravé dans ma mémoire est celui d’une période où j’ai dû me séparer de ma petite famille – mon mari et mes 3 enfants en bas âge – pour suivre un traitement médical d’une longue maladie. La perte subite de mon frère préféré, un officier de l’Armée Malagasy ainsi que celle de mes sœurs, demeurent un douloureux souvenir ». Pour ce qui est de son plat préféré, « Etant Malagasy et native de la région de l’Amoron’i Mania où poussent les tapias (arbres endémiques), j’apprécie particulièrement les « zana-dandy » des tapias à la viande de porc. Figure également parmi mes plats préférés, le « vary sosoa mena » accompagné du traditionnel « kitoza ». Sinon parmi les plats occidentaux, j’ai un faible pour les carpaccios de poisson ».
Insécurité. A propos de sa carrière politique, ce qu’elle envisage dans un futur proche et à l’avenir se résume en une seule phrase, « En vue des prochaines échéances électorales, je me mets à la disposition de mon parti politique ». L’ancien ministre de la Justice n’a pas manqué également de parler de l’insécurité qui sévit dans le pays « J’ai connu les quatre Républiques mais celle que nous traversons est la moins performante en matière de gouvernance. Les tenants du pouvoir ne sont pas à même d’assurer la protection ni la promotion des droits fondamentaux de la personne. L’insécurité est à son état extrême, le pouvoir n’arrive pas à juguler la recrudescence des vindictes populaires. Et par voie de conséquence, on ne saurait espérer le développement du pays ». Par ailleurs, lors de son passage au ministère de la Justice, elle a notamment participé à la mise en place de nouvelles Cours et juridictions ainsi que la création de nouveaux établissements pénitentiaires. En outre, elle a également concouru à l’élaboration de plusieurs textes législatifs et réglementaires dans le cadre de la politique générale de l’Etat, entre autres, la loi d’amnistie, loi sur la Cour électorale spéciale, loi sur le contrôle et le suivi de l’application de la Feuille de route et la loi sur la mise en place du conseil national des droits de l’homme.
Recueillis par Dominique R.