
Les communautés locales bénéficiaires du projet de Filets de Sécurité Productifs peuvent identifier des activités prioritaires à réaliser, et ce, à l’issue d’un processus participatif.
Ambohimandroso et Ampitatafika constituent les zones d’intervention de l’ONG ACDM (Actions Concrètes pour le Développement de Madagascar) dans le cadre de la mise en œuvre du projet de Filets Sociaux Productifs financé par la Banque Mondiale. Ce projet est réalisé par le ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme avec le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID), et ce, sur une période de trois ans. « En tant qu’agence d’encadrement technique travaillant directement avec le FID, nous voulons apporter notre contribution au développement du pays. D’ailleurs, nous prônons toujours le développement dans le cadre de nos activités au sein même de l’organisation ou bien au niveau de l’enseignement prodigué par l’ES-DES (Ecole Supérieure de Développement Economique et Social) que nous avons mise en place, il y a déjà, plus de deux ans », a expliqué Hanitriniaina Eléa Chilo, la présidente de l’ONG ACDM, lors d’une rencontre avec la presse hier au siège de cette école de développement à Behoririka.
710 bénéficiaires. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet de Filets Sociaux Productifs, les activités consistent à réaliser des travaux communautaires productifs en contre-partie d’une somme d’argent. « Pour cette première partie, le nombre de bénéficiaires est de 710 personnes qui sont issues des couches les plus vulnérables dans nos zones d’intervention. Des enquêtes ont été menées auparavant au niveau des ménages pour pouvoir les identifier. Quant aux activités à réaliser par ces bénéficiaires, cela consiste entre autres, à rehausser ou à renforcer des berges de la rivière, à mettre en place des dispositifs anti-erosifs et à désensabler des systèmes de canalisations. Par contre, il appartient aux communautés locales d’identifier des activités prioritaires, et ce, à l’issue d’un processus participatif », a-t-elle poursuivi. De leur côté, les bénéficiaires qui sont payés tous les dix jours, peuvent se permettre de réaliser des petites activités génératrices de revenu à partir de ces rémunérations.
Expérimentés. Par ailleurs, l’ONG ACDM a une particularité dans la mise en œuvre de ce projet de Filets Sociaux Productifs, en tant qu’agence d’encadrement technique. En effet, « notre équipe qui est engagée sur le terrain est formée des acteurs plus expérimentés notamment dans le domaine du développement rural. Dans la même foulée, nous mobilisons des étudiants issus de l’ES-DES à réaliser des enquêtes sur le terrain dans le but de collecter des données », a-t-elle enchaîné. Rappelons que cette école de développement offre des stages pré-emplois aux jeunes tout en leur permettant de poursuivre normalement jusqu’à terme leurs études universitaires, grâce à la collaboration entre l’ONG ACDM et ses partenaires comme le FID. On y trouve différentes filières dont entre autres, l’économie, la gestion, l’agronomie et le travail social. En outre, l’ES-DES forme des étudiants et des professionnels à créer leurs propres projets de développement.
Navalona R.