
La grève de 48 heures menée par le syndicat des employés des douanes (SEMPIDOU) s’achève. D’après le calendrier prévu, les grévistes reprennent leurs postes ce jour. Hier, une rencontre s’est tenue entre les grévistes et le ministre des Finances et du Budget. Pour l’heure, aucune des deux parties n’a encore fait de déclaration officielle sur la résolution ou non, du problème de primes. Rappelons que cette grève des douaniers concerne la réclamation du changement du mode de calcul de leurs primes et avantages, pour la période 2013-2016. Outre les 10 milliards d’Ariary de manque à gagner au niveau des recettes de l’Etat, durant les deux jours de grève, des impacts économiques ont également été évoqués par le secteur privé. Si certains ont été épargnés, à l’exemple de quelques industriels qui n’ont des flux internationaux de marchandises qu’une fois sur plusieurs mois, d’autres ont à payer les charges engendrées par chaque jour de retard de leurs envois. Les opérateurs de la zone franche ont, en effet, dénoncé un blocage de leurs activités, à cause de la grève du service des Douanes à Antanimena.
Négociable. A noter que les douaniers grévistes ont prévu un service minimum dans chaque bureau. Ils ont indiqué clairement les marchandises qui bénéficient de ce service, notamment, les produits périssables, les animaux vivants, les colis diplomatiques, les médicaments, les matériels médicaux et hospitaliers, ainsi que les armements militaires. D’après un témoin anonyme, des négociations se font par des exportateurs, pour que leurs cargaisons soient catégorisées parmi les produits pris en charge par le service minimum, afin de pouvoir avancer dans le processus de dédouanement. Pour ces opérateurs, le temps vaut de l’argent…
Antsa R.