L’on a appris que pendant ce mois de juin, aucune manifestation sur la voie publique ne pourrait avoir lieu dans le souci de préserver l’ordre public durant les festivités du 26 juin, la fête nationale. Cet ordre émane du conseil du gouvernement en date du 30 mai 2017. Mais le mouvement Wake Up Madagascar ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, il s’agit purement et simplement d’une atteinte à la démocratie en générale et d’une atteinte aux libertés fondamentales comprenant – en l’occurrence – les libertés d’expression et de manifestation prévues et garanties par la Constitution et les instruments juridiques internationaux signés et ratifiés par Madagascar. Sur facebook, le principal et non le moindre outil de ce mouvement, Wake Up Madagascar s’interroge : « pourquoi donc ? Au nom et en vertu de quoi les manifestations seront-elles interdites durant ce mois ? ». Et ce, en poursuivant : « Manifester et s’exprimer ne heurtent en rien la célébration de la fête nationale. De surcroît, les espaces publics sont déjà largement insuffisants à Madagascar».
Restrictions. Suivant les dispositions de l’article premier de la Constitution de la quatrième République, « la démocratie et le principe de l’Etat de droit constituent le fondement de la République ». Dispositions accentuées par Wake Up Madagascar : « dans les pays démocratiques ou qui adoptent progressivement la démocratie, les restrictions des libertés d’expression et de manifestation sont inexistantes, et même en temps de guerre. Le cas échéant, il incombe aux forces de l’ordre de protéger ceux et celles qui s’expriment ainsi que leur entourage ».
Aina Bovel