
Le numéro Un malgache est arrivé hier dans la capitale fédérale allemande où il aura des rencontres avec le président du Bundestag et la présidente du Bundesrat. Sans oublier les membres de la diaspora malgache et les consuls honoraires de Madagascar.
Venu honorer l’invitation du président du Bundestag, Hery Rajaonarimampianina prononcera un discours devant les membres de la Diète fédérale allemande pour évoquer la coopération germano-malgache qui aura 135 ans en 2018. Des cadres d’entreprises malgaches sont d’ailleurs du voyage pour des rencontres avec leurs pairs allemands qui opèrent notamment dans le domaine de l’énergie.
Fonctions honorifiques. Durant sa visite sur les bords du Rhin, loin des tumultes et foyers de grève à Madagascar, le chef de l’Etat rencontrera le président du Bundestag Norbert Lammert et la présidente du Bundesrat Malu Dreyer. En revanche, il ne sera pas reçu par son homologue allemand qui occupe, il est vrai, des fonctions honorifiques dans le système politique allemand où le président fédéral Frank-Walter Steinmeier figure toutefois à la première place dans l’ordre protocolaire.
Point central. Le maître d’Iavoloha n’aura pas non plus de rencontre avec la Chancelière fédérale Angela Merkel qui est le chef du gouvernement mais dont les pouvoirs sont étendus par rapport aux prérogatives du locataire de Mahazoarivo qui est plutôt réduit à inaugurer les chrysanthèmes dans le système politique malgache. On qualifiait même le PM de « Planton Mihaja » sous la Deuxième République où les pouvoirs étaient concentrés entre les mains de l’Amiral. C’est encore le cas avec la Quatrième République où le président de la République reste et demeure le véritable chef de l’Exécutif. Contrairement en Allemagne où le point central du pouvoir exécutif est la Chancelière fédérale Angela Merkel qui a reçu récemment le nouveau président français. Il est vrai que la France n’est pas Madagascar et qu’Emmanuel Macron n’est pas Hery Rajaonarimampianina. Reste à savoir si les deux hommes vont pouvoir se rencontrer en tête à tête d’ici 2018 à l’Elysée.
R.O