Le courant risque, une fois de plus de ne pas passer entre l’Etat et les groupements patronaux. Et ce, dans le cadre des élections pour le renouvellement du bureau de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo (CCIA). En effet, des informations circulent sur une tentative de mainmise sur la CCIA de la part du ministre du Commerce, Tazafy Armand. Ce dernier serait derrière une liste constituée d’opérateurs économiques proches du régime et voudrait propulser l’actuel D.G de la CNAPS à la présidence de la CCIA. Et les manoeuvres sont déjà en cours pour ce forcing qui risque encore de créer des problèmes dans les relations parfois tendues entre l’Etat et le secteur privé.
Ces élections au niveau de la CCIA auront lieu au mois d’août prochain et des manipulations sont déjà détectées au niveau des préparatifs. L’on apprend, en effet que le Comité ad hoc, organisateur des élections veut interdire les votes par procuration. Il s’agit déjà d’une entorse à la réglementation et aux pratiques puisque les législations n’ont jamais interdit les procurations et que, surtout, le système de représentation est de mise pour les grands groupements patronaux comme le GEM, le FIVMPAMA ou encore le SIM. Par ailleurs, le choix du mois d’août est suspect dans la mesure où les groupements patronaux ont proposé le mois de juillet. Et ce, pour la bonne et simple raison que durant le mois d’août, beaucoup de responsables d’entreprises sont absents. Quoiqu’il en soit, cette tentative de manipulation des prochaines élections de la CCIA est assimilée à une velléité pour le régime actuel, d’affaiblir les groupements patronaux. Un acte antiéconomique de plus.
R.Edmond.