Les quatre dirigeants religieux tardent à sortir un message qui répond aux attentes des fidèles de leurs églises.
Une proposition de texte aurait été déjà bouclée lundi dernier au niveau du SeFiPe, une sorte d’organe exécutif au niveau du FFKM, mais la version finale ne peut jusqu’à présent obtenir l’accord des quatre chefs d’église. La publication du traditionnel message de Pentecôte du Conseil Œcuménique des Eglises Chrétiennes de Madagascar risque de connaître cette fois-ci un retard inhabituel. D’après nos sources, les Irako Ammi Andriamahazosoa (FJKM), Odon Arsène Razanakolona (Ecar), Samoela Jaona Ranarivelo (EEM) et Davida Rakotonirina (FLM) n’arrivent pas à s’entendre sur certaines parties du texte proposé par le SeFipe. Par ailleurs, on a appris hier que l’absence sur le territoire national du président de la FJKM, le Pasteur Irako Ammi Andriamahazosoa, se trouve également à l’origine de ce retard. Quant au président de la FLM, le Pasteur Davida Rakotonirina, il ne pourrait sortir de son hôpital que d’ici quelques jours. En fait, le contexte délicat dans lequel vit notre pays, notamment sur le pays politique, embarrasse les dirigeants religieux du FFKM.
Très critique. Logiquement, le ton du message de Pentecôte des « Raiamandreny am-panahy » pour cette année 2017 doit tenir compte de la gravité de la situation. La récente déclaration des évêques catholiques en est un exemple. En effet, la Conférence des évêques n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les dysfonctionnements actuels de la société malgache. La déclaration a été très critique. Les évêques sont même allés jusqu’à réclamer une révolution ou un changement radical pour mettre fin aux défaillances, aux illégalités, à la corruption, aux comportements arbitraires et aux abus rencontrés dans plusieurs services publics. La Conférence des Evêques de Madagascar (CEM) a même cité six ministères où les dysfonctionnements sont flagrants. Les prélats catholiques n’ont pas également épargné les dirigeants politiques et les politiciens qui ne respectent pas leurs engagements. Bref, dans la logique des choses, le message de pentecôte des quatre chefs d’église du FFKM doit refléter la situation dans laquelle vivent actuellement les Malgaches.
R.Eugène